LETTER
LETTRE
Violence latérale ...
Le 1er et le 2 novembre 2021, les nouvelles télévisées et la radio de la CBC/Radio-Canada ont rapporté à tort que (Grand-mère) Francine Payer, une Algonquine-Anishinabée, est coupable de fraude d’identité. Qui est à l’origine de cette information?
Grand-mère Francine n’a jamais prétendu être de - ou avoir des parents de - l'une ou l’autre des communautés anichinabées (réserves indiennes) de Témiscaming ou de Kitigan Zibi, comme le rapporte la CBC/Radio-Canada. Elle a des parents maternels du comté de Témiscaming qui fait partie d’une plus grande région appelée Abitibi-Témiscamingue.
Grand-mère Francine est une femme algonquine autonome. De nombreux parents, grands-parents ou arrière-grands-parents algonquins, etc. n'ont pas été reconnus comme Indiens inscrits et placés dans des réserves, et n’ont donc pas été contrôlés, définis et opprimés par la Loi sur les Indiens. Grand-mère Francine n’est pas, n’a jamais été, et ne veut pas être une Indienne inscrite, et elle aété authentique toute sa vie et continue de l’être.
Grand-mère Francine a été accompagnée, soutenue et encadrée par de nombreux aînés traditionnels et gardiens du savoir de diverses cultures autochtones, y compris la sienne. C'est une alliée respectée de nombreux leaders culturels. Elle est comptable à la retraite et naturopathe certifiée. C'est une mère, une grand-mère et une arrière-grand-mère biologiques. Elle est reconnue en tant que grand-mère de la communauté et cela se traduit par son dévouement en tant que traditionaliste, cérémonialiste, protectrice de l'Eau, gardiennes des médecines et connaissances traditionnelles. Elle est au service de la communauté autochtone locale, urbaine et au-delà depuis de nombreuses décennies. Par définition, la « communauté » autochtone ne se limite pas à l’appartenance à une réserve indienne. Ainsi, la communauté autochtone urbaine locale est sa communauté et elle y est très respectée, appréciée et aimée pour sa générosité d’esprit, sa gentillesse et sa défense inlassable des droits de la personne, culturels et spirituels des autochtones. Elle ne vit pas de la commercialisation de son identité.
À toutes les institutions et organisations grand public qui consacrent des fonds au contenu, à l’emploi, aux contrats, aux programmes, aux événements, aux conseils, aux prix, au financement ou à la sensibilisation à la culture autochtone : il vous incombe de stipuler que vous acceptez ou refusez toute personne possédant ou non un certificat de statut d’Indien, une carte de bénéficiaire Inuit ou une carte du Ralliement national des Métis (et de ses sections associées). Ces derniers sont des groupes reconnus par le gouvernement fédéral en vertu des déterminations et des définitions fédérales aux fins des accords de prestations, des programmes stratégiques et de la rémunération. De nombreuses personnes et groupes communautaires autochtones dans l’ensemble de l’État-nation du Canada existent en dehors de ces paramètres politiques. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils ne sont pas autochtones.
La violence latérale soutenue par un journalisme sensationnaliste, erroné et biaisé doit cesser.
Si une personne, un organisme ou un groupe s’oppose à l’identité autochtone d’une personne, que ce soit abordé par les cercles traditionnels de justice réparatrice en dehors de l’arène des médias grand public et sociaux.
Cette déclaration est faite par des Autochtones locaux et urbains qui se mobilisent contre la violence latérale.
Kokum, mémère, tota, grandmother, grand-mère & abuela
& Suzanne Keeptwo
Aylmer