Un projet domiciliaire de quatre étages près de la marina ouvrira ses portes à l'automne 2022
Dans le but de densifier et de dynamiser le secteur commercial du Vieux-Aylmer, un projet de construction résidentielle de quatre étages avec espaces commerciaux situé au 18-22, rue Principale devrait ouvrir ses portes d’ici septembre 2022. Nommé L'Ambiance, ce projet de 7 M$ comprendra 20 unités avec des espaces commerciaux au rez-de-chaussée, un stationnement souterrain de 27 places et une conception architecturale rustique et moderne.
Situé à proximité de la marina et à distance de marche de l'hôtel British, le promoteur du projet et propriétaire de DMA Construction, Denis Cléroux, estime que l'emplacement est parfait pour ceux qui recherchent un environnement paisible à proximité de tous les services et commodités. « C'est un endroit tranquille », dit M. Cléroux. « Les gens aiment se promener sur la rue Principale. C'est parfait pour les semi-retraités ».
Approuvé par la Ville en 2018 malgré un conflit avec l'Association du patrimoine d'Aylmer, Cléroux a déclaré que le complexe d'appartements de luxe était en chantier depuis environ trois ans, et se dit heureux de voir les travaux avancer. « Je pense que le projet parlera de lui-même ».
Il a ajouté qu'il a reçu de nombreux commentaires positifs de la part de personnes tout aussi enthousiastes à l’idée de voir L'Ambiance prendre vie et possiblement, de s'y installer. « Beaucoup de gens attendent avec impatience que les travaux soient terminés », a déclaré M. Cléroux, précisant qu'il n'a reçu aucune doléance de la part des résidents du quartier. « Jusqu'à maintenant, j'ai reçu beaucoup de demandes de renseignements de gens d'Aylmer qui aimeraient bien venir habiter ici ».
Confiant que l’immeuble s'harmonisera parfaitement au milieu environnant – tout en offrant des logements et des espaces commerciaux, ce dont la rue Principale a grand besoin – Cléroux est d’avis que le projet sera bénéfique pour les commerces voisins. « Je pense qu'il ajoutera énormément de valeur au secteur », a-t-il dit, soulignant qu'il a joué un rôle important dans le lancement du 5e Baron. « Les commerçants, ils veulent avoir du monde, beaucoup de monde. Ils veulent que les gens circulent dans les rues pour pouvoir prospérer. Ces nouveaux logements représentent environ 40 personnes de plus qui vont se promener dans le secteur de la rue Principale ».
Notant que le projet est situé dans une zone protégée par citation patrimoniale, Cléroux a indiqué que les architectes en charge du projet, le Groupe Lapalme Rheault, ont mis tout en œuvre pour s'assurer que la conception du bâtiment respecte les normes du patrimoine du Vieux-Aylmer. N’étant pas en mesure de préciser quels types de commerces occuperont le rez-de-chaussée, Cléroux a toutefois mentionné que les espaces sont déjà loués.
Ne prévoyant pas inclure de places de stationnement en surface, Cléroux soutient que le projet n'occupera pas une trop grande superficie et que l'utilisation de la propriété sera maximisée. La construction ayant débuté en janvier, Cléroux a indiqué que le toit devrait être installé dans les prochaines semaines. Au départ, le projet devait comporter cinq étages, mais de récentes modifications aux règlements de zonage de la Ville ont fait en sorte de réduire ce nombre à quatre. Malgré cela, M. Cléroux a déclaré que la Ville s’était montrée très coopérative et favorable à l’approbation du projet.
Le conseiller du district de Deschênes, Mike Duggan, qui appuie le projet, s'attend à ce qu'il apporte davantage de ce dont les artères économiques d'Aylmer ont besoin : des gens. « J'aime que l'on amène des humains sur la rue Principale », a déclaré Duggan. « Notre centre-ville est sous-peuplé... nous avons des commerces là-bas. Nous avons beaucoup investi dans cette rue. Elle a besoin de gens. Il n’y a pas assez de gens qui se promènent à pied, qui fréquentent les cafés et qui se rendent dans les autres commerces et boutiques. Donc, nous voulons que cet espace soit habité par les citoyens ».
Alors qu’il avait initialement l’intention de voter contre le projet au conseil municipal, M. Duggan a félicité le promoteur de sa grande collaboration dans l’ajustement des plans afin de répondre aux normes strictes de développement de la ville. Cela impliquait de modifier la forme de son bâtiment de façon à le rendre moins volumineux, et de changer ses fenêtres pour le rendre plus esthétique et pour qu’il détonne moins sur la rue Principale. « Ils ont présenté ces changements », a dit Duggan, ajoutant que le projet a dû être revu à plusieurs reprises par la Ville avant d'être approuvé. « Ils n'étaient pas idéaux. Mais c’était un bon compromis... il faut parfois aller de l'avant, même à Aylmer ».
« Les changements ont été apportés pour que le bâtiment ne contraste pas autant avec le reste du quartier », a-t-il ajouté. « M. Cléroux a fait beaucoup d'efforts et a travaillé avec son architecte en vue d’apporter de nombreux changements, et ils ont vraiment essayé d’accompagner le processus afin que nous ayons un projet acceptable ». Expliquant que le projet est situé à environ 150 mètres du Musée de l'Auberge Symmes, Duggan a insisté sur l'importance de veiller à ce que la conception du bâtiment s'intègre à l’infrastructure patrimoniale locale. « Nous voulons que ce projet soit beau et qu’il marie adéquatement patrimoine et modernité, et je crois que c’est le cas », a dit Duggan. « C'est un bon projet à mon avis ».
Qualifiant le design d'ultra-moderne qui ne s'harmonisera pas avec les normes architecturales du milieu environnant, la vice-présidente de l'Association du patrimoine d'Aylmer (APA), Réjeanne Gagnon, a fait savoir que l'Association continuera à lutter contre le projet, même si sa construction est déjà bien entamée. Selon Mme Gagnon, les principales préoccupations de l'APA à l’égard du projet concernent son volume imposant par rapport aux bâtiments patrimoniaux avoisinants, sa conception en bloc et sa couleur. « Nous le voyons prendre forme, et nos craintes se confirment », déplore Mme Gagnon. « Il n’est pas du tout conforme au secteur. C'est beaucoup trop grand et le style ne correspond pas au quartier ».