Un Plan climat pour l’avenir de Gatineau
Après avoir mené un certain nombre de consultations publiques sur son nouveau Plan climat au cours des derniers mois, la Ville a constaté un vif intérêt de la population gatinoise pour les changements climatiques. Selon un communiqué publié par la Ville le 6 juillet, plus de 400 participants ont répondu au questionnaire en ligne. En outre, plus de 100 personnes ont assisté à la séance de consultation publique en mode virtuel et 14 organismes locaux ont déposé un texte de réflexion sur le sujet.
Selon la Ville, 84 % des personnes sondées par la firme Léger se disent intéressées par les enjeux liés aux changements climatiques, et 80 % souhaitent une plus grande implication de la Ville de Gatineau en la matière. Les domaines d'action prioritaires qui sont ressortis lors des activités de consultation publique sont les suivants : l'urbanisme et les infrastructures naturelles et bâties; l'importance des actions sur le transport pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES); une gestion municipale garante de l'atteinte des objectifs du Plan climat.
Afin d'assurer la mise en œuvre du Plan climat, quatre principes directeurs ont été nommés :
faire preuve d'exemplarité dans l'action municipale face aux enjeux climatiques; assurer la mobilisation de l'ensemble de la collectivité gatinoise dans l'action climatique; passer à l'action selon une approche rationnelle, immédiate et équitable; établir un cadre rationnel favorable à l'anticipation des besoins face aux défis climatiques. Précisant que les activités de consultation publique avaient pour but de permettre aux intervenants locaux d'exprimer leur opinion sur l'état de l'environnement et sur les moyens de le protéger, la Ville affirme le nouveau Plan climat permettra d’établir un cadre d’actions pour réduire les émissions de GES et s’adapter aux changements climatiques.
La Ville travaille à l'élaboration du Plan climat depuis 2018. Les travaux menés jusqu'ici permettront à la Ville de rédiger le Plan climat au cours de l'été. Son adoption par le conseil municipal est prévue à l'automne 2021.
D'ici 2030, la Ville s'engage à réduire ses émissions de GES liées aux activités municipales de 50 % par rapport à 2015. De plus, Gatineau vise une réduction de 35 % pour les GES de la collectivité. D'ici 2050, la Ville aspire à la carboneutralité tant pour l'organisation municipale que pour la collectivité. « Le Plan climat se veut une réponse collective aux défis climatiques vécus. Nous devons tous faire notre part pour protéger l'environnement et Gatineau doit être un exemple à suivre et mobiliser sa communauté sur ces enjeux », a déclaré la présidente de la Commission sur le développement du territoire, l'habitation et l'environnement, Maude Marquis-Bissonnette. « Faire face aux changements climatiques, c'est aussi se positionner face aux réalités de demain, renforcer notre économie locale et améliorer notre cadre de vie ».
Disant que le plan était attendu depuis longtemps, la conseillère du district d'Aylmer, Audrey Bureau, a déclaré au Bulletin d'Aylmer que la Ville n'a pas rendu justice à la chronologie de sa création. « Nous travaillons sur le Plan climat depuis près de quatre ans, et nous sommes en pleine crise climatique », a dit la conseillère. « Je suis donc déçue par la quantité de travail nécessaire pour le mettre en place ».
« C'est extrêmement important pour les années à venir et pour l'avenir de notre planète », a-t-elle ajouté. « Pour moi, c'est une priorité absolue, et je vais rester au fait de ce dossier pour m'assurer que nous livrons quelque chose d'ambitieux et que nous fournissons les outils nécessaires pour atteindre ces objectifs ». Elle a ajouté que de nombreux résidents l'ont contactée pour exprimer leur déception quant au processus de consultation de la Ville pour l'élaboration du plan.
Le conseiller du district de Lucerne, Gilles Chagnon, a déclaré au Bulletin d'Aylmer que le succès du Plan climat dépendra des actions que la Ville mettra en œuvre pour réaliser ses ambitions, et pour mieux soutenir la population en changeant ses habitudes de consommation, de gestion des matières résiduelles et de transport.
Trad. : MET