Un ingénieur de Trois-Rivières obtient une absolution conditionnelle après avoir plaidé coupable à des accusations d’agression sexuelle et de voyeurisme
Sonia Roy
Simon Houle, un ingénieur de Trois-Rivières, a récemment reçu une absolution conditionnelle de la Cour du Québec pour des accusations d’agression sexuelle avec voyeurisme qu’il avait commis en 2019 sur une femme endormie. Cette décision, rendue par le juge Matthieu Poliquin, n’est pas passée sous silence auprès des médias et des réseaux sociaux. Un grand nombre de personnes dénoncent présentement le jugement rendu et l’absolution accordée à monsieur Houle pour des crimes pour lesquels il a plaidé coupable. Également, le juge Poliquin essuie plusieurs critiques à son égard depuis une semaine quant à certaines observations écrites dans sa décision officielle.
Dans sa décision, le juge Poliquin, bien qu’il note que « Les conséquences des crimes sur la victime sont importantes », que « tristesse, déception, colère, frustration, honte, gêne, crainte de croiser l’accusé, hypervigilance, perte de confiance en elle, difficulté à faire confiance aux autres, isolement, insomnie, cauchemars, sentiment de culpabilité et d’injustice » accablent la victime et que cette dernière « a été en arrêt de travail pendant cinq mois, avec comme résultat des difficultés financières pendant plus de deux ans », le juge Poliquin a tout de même décider d’accorder une absolution conditionnelle à Simon Houle, alors que la Couronne réclamait une peine d’emprisonnement de 18 mois.
Dans le jugement sur la peine, qui est un document expliquant son processus décisionnel, le juge Poliquin explique son raisonnement : « une condamnation aurait à son égard des conséquences particulièrement négatives et disproportionnées, alors qu’il pourrait difficilement voyager à l’extérieur du pays, ce qui risquerait possiblement d’entraver sa carrière d’ingénieur », « il y a une victime et un seul évènement, lequel se déroule somme toute rapidement » et, en notant que l’accusé était sous l’effet de l’alcool durant cette soirée, que « cet état d’ébriété ne constitue pas une défense ou une justification, mais il peut permettre d’expliquer un comportement ».
Notons que durant le processus judiciaire, il a été révélé que monsieur Simon Houle avait déjà plaidé coupable à une accusation de conduite avec facultés affaiblies en 2014 et que celui-ci avait déjà par le passé procédé à des attouchements de nature sexuelle non-consentis sur une autre femme (il n’a cependant pas été accusé pour cet événement qui remonte à 2015). Il est aussi mentionné que depuis son embauche en 2018 pour la compagnie qui l’employait, Houle n’a jamais eu à voyager ou à quitter le pays. Également, en date du 11 juillet 2022, plusieurs médias reportent qu’il a été révélé que Simon Houle aurait procédé à des attouchements de nature sexuelle sans consentement sur une femme du Québec dans un bar de Cayo Coco, à Cuba, pendant un voyage fait après son absolution par le juge Poliquin. Cette situation et les accusations récemment déposées contre Houle à la police québécoise sont toujours en développement.
Le Réseau des Centres d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) note que « Cette situation prouve que la mise en place de tribunaux spécialisés est plus qu’essentielle! ».
• Quebec's Sexual Violence Helpline: Call 1-888-9339007.
• Crime Victims Assistance Centres (CAVAC): Call 1-866-5322822.
• SOS violence conjugale: Call 1 -800-3639010.
• CALACS: 1 -877-7175252.