Deux accusations de voyeurisme
Téléphone intelligent retrouvé dans le vestiaire des femmes
Laurent Robillard-Cardinal
La communauté étudiante du Cégep de l’Outaouais est sous le choc après que l’entraîneur de l’équipe de natation des Griffons a été arrêté pour voyeurisme. Le 4 février dernier, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a déposé deux chefs d’accusations criminelles de voyeurisme à l’encontre de Gilbert McDonald.
La police a arrêté ce dernier, qui agissait également en tant que directeur général du Club aquatique de l’Outaouais (CAO), le 30 janvier dernier, après qu’une étudiante s’est plainte à la direction du Cégep de l’Outaouais deux jours avant. Elle indiquait qu’un acte de voyeurisme avait été commis dans le vestiaire des femmes du bloc sportif du Campus Gabrielle-Roy au 333, boulevard de la Cité-des-Jeunes, à Gatineau. Selon la police, un téléphone intelligent avait été placé de façon stratégique afin de pouvoir filmer les activités du vestiaire des femmes. Le téléphone cellulaire en mode vidéo enregistrait les filles qui se changeaient.
Le Cégep indique que l’entraîneur en poste avec le club de nage des Griffons, composé d’une douzaine de membres, était engagé par le CAO et non par le Cégep. M. McDonald était actif depuis une dizaine d’années dans la communauté de nage locale. Le Cégep a indiqué qu’il allait revoir les mesures d’accès aux vestiaires.
Par voie de communiqué, le COA indique que M. McDonald a été suspendu de ses fonctions d’entraîneur, de membre du CA et de directeur général du Club. Les activités au CAO se poursuivent normalement, sous la supervision de Robert Toupin, entraîneur-chef du Club. « C’est une nouvelle troublante pour tous et notre priorité est d’accompagner les nageurs et les parents dans cette période difficile. Des ressources seront mises à la disposition des jeunes et des parents dans les prochains jours pour offrir un support psychologique au besoin, » a indiqué Zia Proulx, présidente, Club aquatique de l’Outaouais. À cette étape de l’enquête, les policiers n’ont pas d’indication voulant que d’autres actes similaires aient été commis par M. McDonald, 48 ans.
Le SPVG tient à rappeler qu’il est à l’écoute des personnes qui auraient pu être victimes de ce type de crime et les invite à ne pas hésiter à communiquer avec le SPVG si tel est le cas, au 819 246-0222. Après une brève comparution le 5 février, M. McDonald devrait retourner au palais de justice au mois d’avril.