LETTER
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Surmonter la crise écologique et l’inflation : le rôle clé du transport en commun
Alors que différents partis provinciaux proposent des cibles plus ambitieuses pour réduire les émissions de GES, le gouvernement élu le 3 octobre prochain devra moderniser la structure de financement des transports collectifs afin de lutter efficacement contre les changements climatiques au Québec. L'IRIS estime que la mise en place de nouvelles mesures d'écofiscalité permettrait d’ajouter 12 milliards de dollars aux coffres de l’État québécois sur dix ans, tout étant égal par ailleurs.
Les émissions de GES attribuables au transport léger ont bondi de 26 % au cours des trois dernières décennies au Québec, ce qui vient annuler la moitié des diminutions d’émissions réalisées par les industries québécoises. Ces données montrent bien la persistance des Québécois et Québécoises à utiliser des véhicules individuels pour se déplacer, ce qui limite les gains possibles en matière de réduction des gaz à effet de serre.
Par ailleurs, le transport par automobile représentait environ 16 % des dépenses de consommation courante des ménages québécois à l’été 2022, tandis que les coûts externes occasionnés par l’utilisation d’une voiture à essence sont vingt-huit fois plus importants que les coûts découlant du transport par autobus. L’amélioration du réseau de transport collectif aiderait non seulement les ménages à réduire leur dépendance à l’automobile, mais cela contribuerait également à protéger leur pouvoir d’achat face à l’inflation.
Camille L. Thuot, l’IRIS
Montréal