Suite du 79, chemin Fraser
Le changement de culture en urbanisme à Gatineau
suit son cours
Laurent Robillard-Cardinal
À la suite de la crise du 79, chemin Fraser, le Service de l'urbanisme de la Ville a amorcé un virage important. Presqu’un an après l’adoption de la stratégie de changement de culture en urbanisme, Catherine Marchand, la directrice déléguée du service en question, a présenté son bilan aux élus le 13 octobre dernier. Le maire Maxime Pedneaud-Jobin s’est dit satisfait du travail accompli jusqu'à date.
« Des progrès ont été accomplis, et ce, dans un contexte difficile marqué de plusieurs dossiers problématiques », a-t-il déclaré.
La première étape du changement de culture visait à redonner confiance aux Gatinois. Le service devait, entre autres, améliorer les relations avec les comités, mettre en place une gestion proactive des dossiers problématiques « plaçant le ci-toyen au cœur de la démarche, et instaurer un service professionnel basé sur le respect mutuel, l'engagement et la transparence. »
La deuxième étape est d’améliorer la performance du service en harmonisant des grilles d'analyse pour l'émission des permis en simplifiant le processus et en améliorant la diffusion de l’information au public.
Un an plus tard, la Ville indique que l'approche client et l'approche citoyen sont des valeurs auxquelles les quelques 125 employés du service adhèrent, la transparence est au rendez-vous dans les relations avec les comités et le conseil, et la prestation de services a été amélioré. Richard M. Bégin, président du comité consultatif d’urbanisme (CCU), indique que le service est effectivement sur la bonne voie.
« Oui, les citoyens sont davantage écoutés et entendus. C’est là l’une des plus grandes réussites de la dernière année. Les citoyens commencent à sentir les effets de la réforme en cours. Depuis quelques temps, des citoyens, promoteurs ou gens d’affaires m’abordent pour me dire qu’ils ont constaté un changement dans l’approche et la célérité de nos services face à leurs pro-blèmes ou projets particuliers », a-t-il indiqué; « les dossiers sont traités plus rapidement, avec une plus grande rigueur et en visant une plus grande uniformité sur tout le territoire.»
Plusieurs acteurs soulignent leur satisfaction avec les changements apportés. Par contre, comme c’est le cas dans plusieurs organisations publiques, mener à bien une réorganisation peut prendre du temps. D’ailleurs, plusieurs défis se pointent à l’horizon lors de la prochaine année.
Ceux-ci incluent une révision de l'ensemble des processus d'affaires, une évaluation de la structure organisationnelle concernant des processus d'affaires, et une amélioration de l'encadrement et de la gestion de la planification des développements.