Stationnement au chemin Cochrane
Le conseiller de Deschênes défend la modification
La décision d’interdire le stationnement du côté est du chemin Cochrane entre le chemin d’Aylmer et la rue Holmes n'a pas été bien reçue par un des promoteurs du Carrefour santé d’Aylmer, mais selon le conseiller du district de Deschênes Richard Bégin, ce changement était devenu nécessaire.
« Depuis l'ouverture de la nouvelle clinique au 362, chemin d'Aylmer, il y a eu en effet plusieurs plaintes des citoyens et de la clinique voisine (où les clients de la nouvelle clinique allaient se stationner). Plus encore, il était devenu difficile sinon impossible de déneiger correctement cette rue ou d'y faire passer de gros camions du Service d'incendie, par exemple, lorsqu'il y avait des véhicules stationnés de chaque côté de la rue. En conséquence, on a demandé à nos services d'examiner ce problème de plus près et, pour des raisons de sécurité entre autres, il a été convenu d'interdire le stationnement sur un côté de la rue Cochrane jusqu'à Holmes, ce qui est tout à fait convenable, d'autant plus qu'il s'a-git d'un quartier résidentiel. J'appuie entièrement cette décision qui satisfait les citoyens du quartier, bien que leur rue demeurera malgré tout plus achalandée qu'elle ne l'était. Un bon compromis, je pense », a indiqué M. Bégin.
À l’heure actuelle, la clinique détient 30 cases de stationnement alors qu’un tel projet en nécéssiterait le double selon un des promoteurs du projet. Ce dernier avait mentionné précédemment au Bulletin qu’il avait essayé d'augmenter le nombre de cases, mais que Gatineau, voulant encourager le transport en commun et actif, n’était pas favorable à l’idée.
« Il y a quelques années, le chemin d'Aylmer étant un axe de transport en commun majeur, la Ville a décidé de réduire le nombre de cases de stationnement à proximité de cette route pour inciter les gens à utiliser le transport en commun plutôt que leur automobile. Cette approche a été établie le long des axes majeurs de transport en commun à travers la ville et il y avait de toute évidence une logique à cela, puisqu'il était dans les objectifs de la Ville de privilégier le transport actif », a expliqué M. Bégin.
Les promoteurs du projet avaient tenté d’ajuster et de modifier la configuration de la bâtisse afin d’avoir plus de cases de stationnement, mais ce fut selon eux impossible. En fait, la zone (C-15-042) ou se retrouve la clinique ne laissait pas aux promoteurs toute la latitude voulue.
« Il est à noter que cette zone se trouve dans le corridor champêtre et patrimonial du chemin d'Aylmer, un corridor pour lequel on a établi il y a de nombreuses années certaines règles d'insertion et d'implantation de façon justement à préserver le caractère prédominant de ce corridor. Dans le cas de la zone C-15-042, on peut lire dans la grille de zonage que le bâtiment aurait dû être à 15 mètres de l'emprise du chemin d'Aylmer. Il est évident que ce bâtiment ne respecte pas cette règle, et qu'il est beaucoup plus rapproché du chemin que les deux bâtiments adjacents, à l'est et à l'ouest. Par ailleurs, il est plus élevé et plus massif que les bâtiments voisins; or, la grille de zonage sti-pule une hauteur maximale de 3 étages et une superficie maximale d'implantation de 100 mètres carrés », a indiqué M. Bégin.
Le conseiller de Deschênes est d’avis que cette nouvelle clinique nécessite un plus grand nombre de cases de stationnement, or, il ne croit que pas que la ville devrait être pointée du doigt pour cette lacune.
« C'est au promoteur d'évaluer le nombre de cases de stationnement dont il peut ou doit avoir besoin et, dans ces circonstances, il aurait dû soulever ce point avec nos services dès le point de départ et éva-luer avec eux comment son projet aurait pu être modifié pour vraiment répondre adéquatement aux besoins de sa clientèle. Entre autres choses, il aurait pu demander une dérogation mineure pour mettre plus de cases de stationnement sur son terrain, quitte à faire un stationnement étagé, et en partie souterrain, à l'arrière de son bâtiment. Il peut toujours négocier, aussi, une entente avec le centre commercial en face de sa clinique pour louer à l'année longue la trentaine de cases qui lui font apparemment défaut, à l'heure actuelle », a précisé M. Bégin.