Recrudescence des cas de « fraude des grands-parents » : une famille d’Aylmer flouée
Sophie Demers
Le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) tient à mettre en garde la population contre un stratagème de fraude qui reprend de l'ampleur sur son territoire, connu sous le nom de « fraude des grands-parents », dont une famille d’Aylmer a été victime.
Dans tous les dossiers, la méthode utilisée par les fraudeurs est la même. Un premier individu communique avec la personne âgée en se faisant pour son petit-fils, son gendre ou le conjoint de sa petite-fille. Il prétend ensuite qu’il a eu un grave accident de voiture, a renversé une personne (généralement une femme enceinte) et a été arrêté par la police. Dans certains dossiers.
Ensuite, l'individu explique à la victime qu'il n'a droit qu'à un seul appel et qu'il dispose de très peu de temps, mais qu’il a besoin d’argent pour payer la caution. Il supplie la victime de n’en parler à personne. Avant de raccrocher, il lui dit qu'un avocat l’appellera. Un deuxième individu communique alors avec la personne âgée en se faisant passer pour l'avocat de son proche. Il lui dit avoir besoin d'un montant en argent comptant pour payer la caution. Il presse la victime d’agir et lui demande d’aller à la banque pour retirer l'argent. Il l’avertit de ne pas mentionner que la somme servira à payer une caution, puisqu'il lui faudrait alors remplir une multitude de documents, ce qui prendrait trop de temps.
Une fois qu’elle a en main l'argent comptant, la victime communique avec le prétendu avocat, qui lui dit qu'un huissier ou un employé du palais de justice ira chercher l’argent chez elle. Peu de temps après, un inconnu se présente chez la victime et quitte les lieux avec l'argent.
Entre le 11 et le 25 mai, le SPVG a reçu 15 plaintes en lien avec le stratagème de « fraude des grands-parents ». Dans 14 de ces dossiers, les fraudeurs ont soutiré à la victime un montant variant entre 4 000 $ et 10 000 $.
Toutes les victime sont âgées entre 60 et 94 ans.
Conseils de prévention
Pour acquitter les frais d'une caution à Gatineau, il faut se rendre soit au poste de police, soit à la prison du secteur Hull, soit au greffe du palais de justice, et un reçu officiel nous est remis. Aussi, il faut savoir que le montant d’une caution ne peut excéder 500 $, à moins qu'un juge ne décide d’imposer un montant supérieur.
Le SPVG insiste sur l’importance de ne pas se fier au numéro de téléphone qui apparaît sur l'afficheur, même s'il s'agit du numéro d'un organisme de confiance ou d'un proche. Les fraudeurs utilisent des applications leur permettant de faire afficher le numéro de leur choix, de façon à mettre la victime en confiance.
Le SPVG recommande de poser des questions à l’interlocuteur afin de valider son identité, préférablement des questions personnelles auxquelles seul le proche de la personne âgée connaît la réponse – elle doit être impossible à deviner. Le fraudeur peut demander à la personne âgée si elle le reconnaît. Dans ce cas, il ne faut mentionner aucun prénom car cette information peut être utilisée pour confondre la victime. Il faut toujours effectuer des vérifications. Si l’interlocuteur prétend être un proche de la personne âgée, il est préférable pour elle de raccrocher et d’appeler elle-même son proche en composant le numéro de téléphone habituel.
Il ne faut jamais transférer de somme d’argent, ni fournir de renseignements personnels ou bancaires. Les fraudeurs tenteront par tous les moyens de convaincre la victime et de susciter en elle un sentiment d'urgence pour la pousser à verser l'argent le plus rapidement possible. Dans le doute, il est préférable de communiquer avec le SPVG au 819-246-0222.
Trad. : MET