ÉDITORIAL
Quelques bonnes nouvelles quand même !
« Un ancien cadre de SNC-Lavalin coupable de corruption », « En eaux troubles, survivre à la sécheresse », « Deux députées ont recours à la police », « Le caribou migrateur toujours en mal de protection », « Nucléaire: petits réacteurs, grand flou », « Ottawa prévoit des déficits encore plus importants», « Exo [la compagnie de production de cannabis la plus importante en Outaouais] dans le rouge »… Voilà quelques-unes des manchettes du Devoir et du Droit la semaine dernière. Pas très réjouissant. Ce n’est pas que je veuille oublier les multiples difficultés et problèmes auxquels nous faisons face aujourd’hui (et demain), mais pourquoi ne pas faire une pause ? La fameuse trêve des confiseurs.
Alors, je me suis mis à chercher de bonnes nouvelles à partager, afin que l’espoir qu’apporte la nouvelle année, soit enfin fondé sur autre chose que des vœux pieux qui ne se réaliseront jamais ou de vagues souhaits passe-partout, assénés à nos connaissances sans vraiment réfléchir.
Commençons par le Québec. Pour lutter contre différentes formes de violence à l’école (intimidation, discrimination, homophobie, violence physique, sexuelle ou agression indirecte), le gouvernement et des organismes ont mis au point différents jeux. Ils visent essentiellement à accroître l’empathie de nos chères têtes blondes. Le jeu des 3 figures, par exemple, a été mis en application et évalué en France en 2007-2008. Il y a reçu l’agrément du ministère de l’Éducation nationale. Alors pourquoi pas chez nous ?
Toujours ici, mais sur le plan des affaires cette fois-ci, un exemple d’entreprise citoyenne. Vous connaissez probablement le logiciel Antidote : correcteur, dictionnaire, guide linguistique, on y trouve tout pour améliorer le français ou l’anglais. Eh bien, la compagnie qui l’a créée, Druide, a lancé récemment un projet de collaboration avec l’ensemble des commissions scolaires du Québec. Aprèes l’acaht de 10 logiciels, un 11e sera offert. Cela peut paraitre un simple geste commercial, mais il représente des centaines de milliers de dollars. Améliorer la maitrise du français de nos enfants n’a pas de prix.
Sciences et technologies maintenant. Au Kenya, une ONG a installé une centrale solaire qui permet de transformer l’eau salée de l’océan Indien en eau potable : les panneaux solaires alimentent en énergie deux pompes à eau en permanence. Plus besoin de marcher une heure ! Cette technologie s’en va maintenant aider les Haïtiens et les Colombiens… vous imaginez le potentiel de ce dispositif ?
Au Proche-Orient, des milliers de femmes juives, musulmanes, chrétiennes ou laïques, israéliennes ou palestiniennes, se sont liguées dans un mouvement citoyen, Women Wage Peace. Elles militent et manifestent, cherchent à influencer la scène publique et politique de manière non violente, afin que le dialogue intercommunautaire reprenne et débouche sur un accord de paix.
Pour terminer, écologie. Comme en Thaïlande les éléphants sont enlevés à leur mère à trois ans et dressés à coups de bâton, puis détenus dans des cages exiguës, où plusieurs meurent, et qu’un éléphant touristique vit deux fois moins de temps qu’un éléphant en liberté, plusieurs organismes touristiques, tels le site archéologique Angkor, au Cambodge, commencent à interdire les tours à dos d’éléphants. On veut limiter leur exploitation intensive à but touristique. C’est un début.
Puissent ces quelques nouvelles vous remplir d’espoir pour l’année à venir. Profitez bien de ce temps des fêtes avec votre famille et avec vos amis. On se retrouve en 2020 !