Qu’en est-il du 42 Cochrane?
Laurent Robillard-Cardinal
Le cas de l’impopulaire construction du 42, rue Cochrane à Aylmer a été soulevé pendant la période de questions de la dernière assemblée du conseil municipal. Cette histoire, que l’on compare souvent à la saga du 79, rue Fraser, tarit elle aussi l’image du Service de l’urbanisme de Gatineau; les commentaires avancés par deux résidents d’Aylmer lors de l’assemblée allaient dans le même sens.
Le couple qui a pris la parole habite au 44 de la rue Cochrane. Ils ont critiqué sérieusement le nouveau duplex, dit la « tour », érigé à côté de leur maison. Ils ont souligné le fait que 98% des gens du voisinage ont signé une pétition demandant l’annulation du permis de construction.
À plusieurs reprises, les résidents ont réprimandé le service d’urbanisme de la Ville pour son manque de rigueur et de diligence. Ils ont dit au conseil que les bureaucrates ont émis le permis de construction du duplex sans avoir la documentation requise.
Après s’en être pris au service d’urba- nisme, les résidents ont demandé si la Ville paierait pour le remplacement du toit incliné controversé.
Le maire a expliqué certains règlements en vigueur pour les nouveaux projets de construction à Gatineau. Il a expliqué que pour une rue comme la rue Cochrane, qui n’a pas de plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA), la municipalité n’applique que des règles générales. « Quand quelqu’un pousse un peu ces règlements à l’extrême, ça donne les résultats qu’on a en ce moment », dit le maire Pedneaud-Jobin.
Pour contrer cette apparente échappatoire dans la réglementation, Richard Bégin, président du Comité consultatif d’urbanisme (CCU) de Gatineau, travaille avec le Service de l’urbanisme pour trouver une solution à de tels problèmes de réglementation qui serait applicable à la grandeur de la ville.
Selon le maire, la solution simple serait d’avoir un PIIA pour toute la ville; mais dans ce cas, tous les dossiers de construction se retrouveraient au CCU. « Cela serait insensé », explique-t-il, « On se retrouverait avec des mois d’attente pour tout le monde, même pour ceux qui construisent dans les normes. Nous examinons la possibilité d’établir un mini PIIA pour toute la ville qui comporterait des critères spécifiques permettant d’éviter les excès », ajoute le maire. Ce dernier se dit confiant que la Ville peut développer un cadre approprié.
Pour ce qui est du 42, rue Cochrane, le maire s’inquiète du précédent que pourrait créer la compensation des résidents dans ce cas. Il précise aussi que ce cas est compliqué puisque le nouveau duplexe respecte la réglementation municipale tel qu’il le fut annoncé dans un communiqué de presse au mois d’août suite à la couverture médiatique importante entourant les plaintes des résidents.
LRC
Trad: CB