Plus de 1000 comprimés de fentanyl saisis à Aylmer
Une importante perquisition à Ayl-mer et à Hull le 19 février dernier a permis aux policiers du Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) de saisir plusieurs drogues dangereuses, dont le fentanyl qui fait des ravages à travers l’Amérique du Nord.
« Le fentanyl est une drogue de synthèse dont la puissance est souvent sous-estimée par les consommateurs. Sous forme de comprimé, le fentanyl peut être vendu comme étant de l’OxycontinMD ou tout autre opiacé. Il est considéré comme étant de 50 à 100 fois plus toxique que la morphine ou l’héroïne. Même consommé en faible quantité, le fentanyl peut causer une surdose ou la mort, surtout s’il est mélangé à des médicaments d’ordonnance ou à d’autres substances », a indiqué un porte-parole du SPVG.
Les perquisitions à Aylmer ont eu lieu au 616, avenue des Tilleuls et une autre au 765, rue de Vernon, unité D-14. Ces opérations policières résultent de l’enquête criminelle menée à la suite du démantèlement d’un laboratoire clandestin le 5 janvier dernier à l’appartement C du 781, boulevard Saint-René Est, à Gatineau. Grâce à la perquisition, les policiers ont également procédé à l’arrestation d’un homme de 26 ans.
Lors de l’opération antidrogue, la police a saisie 1189 comprimés de fentanyl, 7 500 comprimés de méthamphétamine, 913 grammes d’ecstasy (MDMA), 1,5 kg de cocaïne, plus de 3 litres de GHB, substance mieux connue comme étant l’une des « drogues du viol », 3,5 l de GBL, une substance contrôlée.
« Le GBL est un précurseur pouvant servir à produire du GHB. Dans sa forme légale, le GBL est un puissant solvant industriel utilisé dans l’industrie pharmaceutique et en agriculture. On s’en sert aussi comme base de fabrication pour du solvant à peinture », a noté un porte-parole du SPVG.
À la suite des récentes perquisitions, la police a lancé un appel à la vigilance. « Les perquisitions effectuées à Gatineau et la saisie de produits chimiques démontrent une fois de plus qu’il existe de nombreux dangers associés à la consommation de drogues synthétiques reliées au fait qu’elles sont fabriquées de façon artisanale dans des laboratoires clandestins. Cela signifie que l’on peut retrouver un mélange de substances et de produits chimiques dans un comprimé et que cela peut varier d’un comprimé à l’autre. Le consommateur n’a donc aucune idée de ce qu’il ingère ni de la dose réelle qui est absorbée. Les effets demeurent alors imprévisibles et le risque d’intoxication est élevé. »