Nouveau documentaire d’une cinéaste d’Aylmer sur la pandémie telle que vécue par les gens d’ici
Greg Newing
Alana Repstock, cinéaste et résidente d'Aylmer, présentait récemment un documentaire, en tous points de vue local, où elle se penche sur la façon dont la pandémie a chamboulé le quotidien de voisins et de concitoyens. Intitulé Life is Not Easy Anymore, le film livre les témoignages de plusieurs résidents d'Aylmer et d'Ottawa, recueillis au plus fort de la pandémie.
D’une durée de 30 minutes, le documentaire nous amène à la rencontre de personnes de tous âges et de tous horizons qui acceptent de se confier sur leurs réalités respectives. Chacun de nous se reconnaîtra assurément dans l’un ou l’autre des protagonistes : une mère en télétravail à la maison avec ses enfants présents; des élèves du primaire sans repères face à l’école virtuelle; un barbier dont le confinement a laissé le commerce désert; une aînée vivant seule. L’aspect local du documentaire est renforcé par le fait que la réalisatrice connait personnellement la plupart des personnes qui y figurent. Même la grand-mère de la réalisatrice y a participé. S’étant montrée positive et résiliente tout au long du confinement, celle-ci est malheureusement décédée peu après la fin du tournage.
Le documentaire met aussi de l’avant des commerces et attraits populaires du secteur, tels que Patate Lou Lou et la marina d’Aylmer, où une foule de personnes prennent part à un cours de Zumba en plein air. « Je voulais tourner dans des lieux-phares d’Aylmer, qui représentent tout ce qu’est Aylmer », a indiqué Mme Repstock. Elle explore également comment la pandémie a touché les services d’aide aux personnes démunies à Ottawa, notamment ceux offerts par les Bergers de l’espoir et par l’église Annunciation of the Lord, qui a célébré des messes en plein air suivies par les fidèles depuis leurs voitures.
Bien que Life is Not Easy Anymore n'élude pas les nombreuses difficultés engendrées par la pandémie, Mme Repstock tenait néanmoins à l’aborder sous un angle optimiste et édifiant. « En réalisant le film, je voulais éviter de trop verser dans la déprime, a-t-elle dit. « Je voulais plutôt le rendre léger et mettre en lumière certains aspects comiques de la pandémie. D'une certaine façon, c'est presque comme si je faisais un retour sur la pandémie avec des lunettes roses. Je voulais vraiment que le ton soit léger, et le fait de tourner pendant l'été a aidé en ce sens. Quand on regarde le film, on a l'impression qu'il y a de l'espoir au bout du tunnel ».
Selon Mme Repstock, le film jette « un regard très modeste mais introspectif » sur les nombreuses façons dont la pandémie a été vécue à l’échelle locale. Et c'est précisément son aspect modeste, intime et local qui rend le film unique et digne d'être vu, car « voir à l’écran une petite ville qui n’est généralement pas sous les projecteurs et voir à quoi ressemble une petite ville en temps de pandémie est assez extraordinaire ».
À terme, Mme Repstock espère que le film saura témoigner avec justesse de l’expérience de nombreux résidents d’Aylmer et qu'il aura permis d’immortaliser la mémoire collective. « Je veux que les gens voient le film et je veux qu'il agisse comme un témoin de cette période de nos vies », a-t-elle indiqué. « J’aimerais que le film devienne partie intégrante de notre histoire en tant que souvenir de la pandémie à Aylmer ».
Séance de projection à venir
Life is Not Easy Anymore peut être visionné gratuitement sur YouTube à l'adresse https://youtu.be/kYVg-HJwRUQ. Vous pouvez aussi effectuer une recherche à l’aide du titre – « Life is Not Easy Anymore: Pandemic Documentary in Aylmer, Quebec and Ottawa, Ontario, Canada ». Le Bulletin a l’intention d’organiser sa propre séance de projection du documentaire, dont les détails seront communiqués dans une prochaine édition.
Alana Repstock a étudié le journalisme à l'Université Concordia et possède une maîtrise en médias documentaires de l'Université Ryerson. Elle a travaillé auparavant comme photographe pour le magazine montréalais Vice. Avant de réaliser le documentaire sur la pandémie, Mme Repstock s'est rendue dans le nord de la Suède pour y filmer un documentaire sur la vie du peuple sami, intitulé I am Sami, également disponible sur YouTube.
Légende photo : La cinéaste Alana Repstock au parc des Cèdres. Crédit photo : Greg Newing
Trad. : MET