Les résultats sont connus
Plus de familles inscrivent leurs enfants dans les écoles anglophones
Après avoir connu une baisse importante de ses inscriptions au tournant du siècle, les inscriptions à la commission scolaire anglophone West Quebec School Board (WQSB) sont à la hausse selon son rapport annuel publié à la fin du mois de janvier.
« Ce ne sera plus jamais ce que c’était à cause de la démographie, du nombre d’enfants, etc., en plus du fait qu’il y a beaucoup d’enfants dans notre système scolaire », dit James Shea, président de la WQCB.
Pour une deuxième année consécutive, la population étudiante à la WQSB a augmenté. Cette année, la commission scolaire a accueilli 231 élèves de plus pour un total de 6 910 élèves.
C’est loin des 8 000 élèves inscrits il y a un peu plus de 10 ans mais c’est un virage positif depuis deux ans à la WQSB, la seule commission scolaire anglophone de l’Outaouais. Cette dernière identifie différents facteurs qui peuvent expliquer l’augmentation des dernières années.
En plus des différents modèles de programmes qu’ont implantés les écoles de la WQSB, celle-ci a développé des stratégies de marketing pour surmonter la baisse des inscriptions.
« Nous avons fait campagne l’an dernier pour promouvoir les bénéfices de la loi 101 et ce qui en est de la clause Canada qui accordent à ceux qui fréquentent des écoles anglophones partout au Canada le droit de fréquenter des écoles anglophones au Québec. C’est un défi. Il s’agit d’un malentendu important. Je discutais la semaine dernière avec des parents qui ne comprennent vraiment pas qu’il y a au Québec des écoles importantes », explique M. Shea. La campagne visait le milieu urbain, là où il y a croissance de la population générale. La plupart des nouveaux élèves inscrits à la WQSB résident dans la ville de Gatineau.
Toutefois, une augmentation concentrée dans un secteur soulève d’autres défis pour la WQSB. « Nous devons examiner les frontières (zones desservies) puisque les écoles élémentaires Pierre Elliott Trudeau et Greater Gatineau sont à pleine capacité. À Aylmer, nous avons de la chance avec nos quatre écoles primaires. Toutefois, D’Arcy McGee atteint presque sa capa-cité alors que Philemon Wright peut encore accueillir des élèves. Il n’y a pas de crise en ce qui concerne les places disponibles mais le secteur Pierre Elliot Trudeau pose un défi important – il nous faudra trouver des places additionnelles dans l’ancienne ville de Hull », dit M. Shea. La situation dans les secteurs ruraux est aussi difficile mais pour des raisons différentes.
« C’est le maintien des petites écoles qui pose problème dans la communauté rurale. Souvent, l’école anglophone est la seule institution de langue anglaise dans une communauté », ajoute M. Shea. Contrairement à ce qui se passe dans les régions urbaines, la population étudiante diminue dans les régions rurales. La baisse d’inscriptions n’est pas parti-culière aux secteurs ruraux toutefois, puisqu’on la remarque à la grandeur du Québec. « Il ne fait aucun doute que le nombre d’inscriptions d’élèves dans le système scolaire anglophone a aussi diminué », dit M. Shea.
La baisse s’explique en partie du fait que certains parents anglophones choisissent d’inscrire leurs enfants aux écoles élémentaires francophones. « C’est un choix que font les parents et je le respecte; je comprends aussi pourquoi ils le font », renchérit M. Shea.
Malgré tous ces obstacles, la WQSB a connu une augmentation du nombre d’inscriptions par rapport aux années précédentes. On s’attend aussi à une légère augmentation pour les cinq prochaines années pour atteindre près de 6 800 élèves.
(Trad.: CB)