Fer élevé, chlore bas
Les résidents de Lakeview font analyser leur eau
Les résidents de Lakeview qui boivent l’eau de l’aqueduc municipal n’ont probablement pas besoin de prendre des suppléments de fer. Selon les résultats d’analyse d’eau, mandatée par l’Association des résidents de la Terrasse Lakeview et le conseiller de Deschênes Richard Bégin, certains échantillons ont révélé des taux de fer excessifs.
Selon les Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada, l’objectif esthétique pour ce qui est du fer dans l’eau potable est inférieur ou égal à 0,3 milligramme par litre (mg/l). L’un des échantillons a Lakeview atteignait 4,6 mg/l. La moyenne était de 1,91 mg/l.
Le fer dans l’eau provient des vieux tuyaux dans le voisinage. Selon l’une des analyses, « l’eau stagne dans les vieux tuyaux de fonte à cause de la faible densité de la population dans le voisinage. Le fer réagit ensuite avec l’eau et forme des particules d’oxyde de fer soluble (rouille), donnant à l’eau une coloration jaune ou brune, selon le niveau de fer. »
Selon Louis-Jean faucher, résident de Lakeview, « il n’y a pas d’évidence d’effets nocifs sur la santé causés par le fer, toutefois, les effets à long terme sont inconnus. »
Les puits artésiens Étaient réputés pour la bonne qualité de l’eau
Fait surprenant, ce voisinage, construit sur l’ancienne ferme Patrick Clark, entre le chemin Aylmer et le boulevard Lucerne, à l’ouest de l’hippodrome Connaught, était connu pour la bonne qualité de son eau, selon le livre « Lakeview Terrace » de l’historienne, feue Diane Aldred.
Ce fut le premier réseau d’aqueduc de la ville, les autres secteurs d’Aylmer avaient encore recours à des puits artésiens. Plusieurs tuyaux du réseau d’aqueduc – promenades Crescent, Oval, Lakeview et rue des Vétérans – ont été installés en 1950 et n’ont jamais été remplacés. Les particules de fer provenant de ces tuyaux, que le système est incapable de filtrer, aboutissent dans l’eau potable. La Ville continue d’indiquer que l’eau est considérée propre à la consommation.
Les résultats des neuf échantillons indiquent que l’eau rencontre tous les critères pour être considérée potable. Malgré de faibles taux de chlore, l’eau ne contenait pas de bactéries (micro-organismes). Toutefois, elle ne rencontrait pas les normes pour ce qui est des niveaux de chlore et de « turbidité ».
La turbidité est la mesure de l’aspect plus ou moins trouble de l’eau. Selon Santé Canada, pour des systèmes qui s’approvisionnent à partir d’eau souterraine, le taux de turbidité devrait être inférieur à 1.0 unité de turbidité néphélémétrique (uTN).
Près de l’école South Hull: l’eau avait 2.5 fois plus que le maximum de turbidité qu’ailleurs
La plupart des échantillons variaient entre 0,15 et 9,75 uTN. L’un des échantillons, pris près de l’école South Hull, indiquait un taux de 25,7 uTN ! Selon les tests effectués, l’eau à cet endroit avait les plus mauvais résultats dans toutes les catégories, incluant la turbidité. La turbidité peut altérer le goût de l’eau, lui donner une apparence peu attirante et peut aussi tacher la lessive.
Sur les neuf échantillons, six n’indiquaient aucune présence de chlore. Selon les Recommandations sur la qualité de l’eau potable, on ajoute du chlore à l’eau potable pour prévenir la croissance d’algal, de champignons, de limon et de bactéries, pour que les filtres demeurent propres, pour préserver la capacité des pipelines, pour désinfecter les conduites principales d’eau ainsi que pour contrôler le goût et l’odeur.
Selon M. Faucher, la ville rince le réseau d’aqueduc du voisinage en ouvrant les bornes fontaines pour laisser couler l’eau pendant plusieurs minutes. « C’est un gaspillage important d’eau potable et l’excès d’eau près des fondations causent de l’effervescence et du suintement. L’association demande aux résidents de composer le 3-1-1 pour les plaintes sur l’eau et de bien indiquer à l’employé de ne pas opter pour cette solution. »
(Trad.: CB)