--- Les professionnels de la santé concluent un accord de principe avec le gouvernement du Québec sur l'amélioration des conditions de travail des travailleurs de la santé

Jordan Gowling

Les délégués de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et du secteur privé de la FIQ ont voté en faveur de l'adoption d'une entente de principe conclue avec le gouvernement du Québec le 8 décembre dernier. L'accord permettra d'améliorer les principaux problèmes du secteur, notamment la surcharge de travail, le ratio travailleurs/patients dans le secteur de la santé et de rendre les postes à temps plein plus attrayants.

« C'est un accord qui améliorera considérablement les conditions de travail des infirmières, des infirmières auxiliaires autorisées, des inhalothérapeutes et des perfusionnistes cliniques du Québec », a indiqué Nancy Bédard, présidente de la FIQ, dans une déclaration publiée par le syndicat. « Non seulement la qualité de vie professionnelle et personnelle de nos membres s'améliorera, mais les patients québécois auront aussi une qualité de soins grandement améliorée ».

Les problèmes récents dans le secteur découlent d'un récent décret provincial promulgué en novembre, qui a forcé les travailleurs de la santé à temps partiel à travailler à temps plein, en raison de l'augmentation des taux d'hospitalisation pendant la deuxième vague de la pandémie. Le Centre intégré de santé et des services sociaux de l'Outaouais (CISSSO) a introduit cette politique dans la région de l'Outaouais le 4 novembre. 

« Il est évident que cette entente de principe sur les questions sectorielles ne réglera pas tous les problèmes des professionnels de la santé, mais nous sommes convaincus que les effets seront bénéfiques et durables à long terme pour nos membres, ainsi que pour les patients du Québec », a affirmé Mme Bédard.

Le syndicat de la FIQ représente près de 76 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques œuvrant dans les établissements de santé aux quatre coins du Québec. Les négociations entre le syndicat et le gouvernement provincial se sont poursuivies au cours de la dernière année. 

Les principaux avantages de l'accord comprennent l'ajout de 1 000 postes à temps plein dans la province; une lettre d'entente qui encouragerait la réduction des heures supplémentaires et du travail indépendant; une prime de fin de semaine pour les professionnels de la santé à temps plein qui passera de 4 à 8 %; l'ajout de 500 postes à temps plein avec priorité en médico-chirurgie; une semaine de travail de 40 heures pour les infirmières praticiennes et la reclassification automatique d'un employé titulaire d'un baccalauréat en soins infirmiers à un titre de clinicien infirmier.