LETTRE
Les plaisirs de la table
Les fêtes de Noël, de la Saint-Sylvestre et de l’Épiphanie étant derrière nous, force est de constater que nous avons, en général, bien mais surtout beaucoup mangé. Outre nos habituels ragoûts de pattes de cochon, tourtières, dindes farcies, tartes au sucre, cipailles, soupes aux pois, patates pilées et galettes des rois, la gastronomie québécoise dans son ensemble dépasse largement la simple alimentation. L’art de la table au Québec est le résultat de prouesses culinaires caractérisés par des produits de qualité et majoritairement locaux et dont les saveurs s’accordent bien ensemble.
Notre gastronomie attrayante, raffinée et très diverse suscite en nous ce désir immuable de nous perfectionner au fil du temps. Chacune de nos 17 régions recèle son lot de spécialités propres à son terroir. Qui n’a jamais goûté à la soupe aux gourganes de Charlevoix et du Saguenay–Lac-Saint-Jean, à de la Tomme des broussailles des Cantons-de-l’Est ou à un ceviche de bourgots de la Gaspésie? Le mariage entre un vin de glace de la Montérégie et un foie gras à l’érable de Chaudières-Appalaches nous révèle toute la force de nos cépages hybrides et rustiques adaptés à notre climat. L’univers de la mycologie n’est pas en reste avec la morille ou le bolet de Lanaudière et, parce que le Québec est aussi très maritime, l’omble chevalier cru du Nunavik, fraichement pêché est un pur délice pour conclure cette ripaille. Bon appétit!
M. Nguyen
District de Hull-Wright