Les éducateurs de la petite enfance concluent un accord : ils reçoivent une augmentation de salaire de 18 %.
Sophie Demers
Les travailleuses et travailleurs des services à la petite enfance ont accepté 93 % de la convention collective proposée par le gouvernement, mettant ainsi fin à la grève qui durait depuis le 1er décembre. Les travailleuses et travailleurs des services à la petite enfance des Centres de Petite Enfance (CPE) des 13 régions du Québec, dont l'Outaouais, ont tenu des assemblées générales avec la Fédération de la santé et des services sociaux, Confédération des syndicats nationaux (FSSS-CSN) du 9 au 11 décembre. Les 11 000 travailleuses et travailleurs du secteur de l'éducation à la petite enfance au Québec sont retournés au travail le 13 décembre.
"L'assemblée générale de suivi des propositions d'entente s'est très bien déroulée, tout le monde est content des résultats et c'est pourquoi les travailleuses et travailleurs du CPE ont voté en faveur de l'entente ", affirme Najoua Zitouni, vice-présidente aux négociations à la CSN et porte-parole des travailleuses et travailleurs en éducation à la petite enfance.
Les représentants de la FSSS-CSN ont obtenu une augmentation de salaire de 18% pour les éducateurs qualifiés et spécialisés, ainsi que des augmentations entre 8% et 12,5% pour les autres emplois du domaine. Le gouvernement n'offrait initialement que 6 %. Les membres de la FSSS-CSN obtiendront également une prime de reconnaissance équivalente à 3 % de leurs heures travaillées entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2021.
Autres éléments notables de la convention collective : la récupération de deux jours fériés supplémentaires et la création d'un comité dont le mandat est d'identifier les principales difficultés rencontrées par les éducateurs dans l'intégration des enfants à besoins particuliers.
"Nous espérons que les progrès réalisés grâce à notre combativité permettront d'assurer la pérennité du réseau et de convaincre les travailleurs d'y rester. La question des ratios enfants/éducateurs reste sans réponse, cependant, le ministre Lacombe s'est dit prêt à travailler avec nous pour trouver une solution à ce problème. Nous allons donc continuer à mener ce combat sur un autre terrain afin d'obtenir satisfaction", déclare Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS-CSN.
"Nous sommes infiniment reconnaissants aux parents, aux citoyens et aux médias pour leur soutien et leur couverture tout au long de la grève" dit Zitouni. (Trad.: BA)