Les cégépiens dans la rue pour la justice climatique
Sophie Demers
Le 6 novembre dernier, en marge de la 26e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) qui se tenait à Glasgow, en Écosse, où étaient réunis des dirigeants du monde entier, plus d’une centaine d’étudiants du cégep de l’Outaouais, accompagnés d’une centaine d’autres militants, ont marché dans les rues de Gatineau et d'Ottawa afin d’exiger que le Canada respecte ses engagements en matière de réduction de gaz à effet de serre (GES) afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
« Partout dans le monde, jeunes et moins jeunes se mobilisent pour l’environnement. On voulait faire notre part. C’est notre responsabilité de demander que notre gouvernement prenne enfin au sérieux l’urgence climatique. On veut moins de discours et plus d’action! », a lancé Katia Girouard, étudiante du cégep de l’Outaouais et membre du comité vert.
Les manifestants estiment que le Canada n’en fait pas assez pour diminuer ses émissions de GES et que les engagements pris aux précédentes conférences pour le climat n’ont pas porté fruit. Le gouvernement doit prendre les moyens pour veiller à ce que le réchauffement ne dépasse pas la cible de 1,5 °C – sachant que chaque dixième de degré compte – si l’on veut mettre un frein aux dérèglements climatiques dévastateurs.
« Les injustices climatiques et les crises se multiplient et s’accélèrent. Notre gouvernement doit jouer son rôle et respecter ses engagements », a indiqué Jeanne Ferland, étudiante au cégep de l’Outaouais.
Les étudiants voulaient faire entendre leur message, soit qu’il est inacceptable pour le gouvernement canadien d’omettre de faire tout ce qui est en son pouvoir pour réduire les GES et réaliser les objectifs à l’égard desquels il s’est engagé lors des rencontres précédentes. Les répercussions du changement climatique sont considérables et s’observent concrètement : la hausse du niveau de la mer, la pollution de l'air et des eaux ainsi que la multiplication des catastrophes naturelles (inondations, ouragans, canicules) ont d’énormes impacts, surtout chez les populations les plus vulnérables.
« On sait que les grandes entreprises et les lobbies du pétrole sont puissants et sont mobilisés. Je pense que la société civile doit aussi se mobiliser pour que nos élus comprennent dans quel sens le vent souffle. Et le vent souffle dans le sens de la justice climatique! », a ajouté Simon Gélinas, étudiant du cégep de l’Outaouais.
La marche pour le climat a été organisée par les cégépiens dans le cadre des journées mondiales d’action pour la justice climatique, en collaboration avec leur association étudiante, des organismes communautaires et des syndicats locaux.
La COP26 est la 26e Conférence annuelle des Nations unies sur les changements climatiques, où les dirigeants du monde entier se réunissent pour discuter de la meilleure façon de lutter contre le changement climatique. Cette année est unique car elle marque la cinquième année de la ratification de l’Accord de Paris – un contrat de coopération auquel sont parties de nombreux États et qui est établi autour d’un objectif commun : celui de limiter l’augmentation de la température, autant que possible, sous 1,5 °C à l’échelle de la planète. Les États signataires ont convenu de se réunir tous les cinq ans afin de revoir leur plan et de se doter de cibles ambitieuses pour lutter contre le changement climatique.
Trad. : MET