Le député de Pontiac voit d’un bon œil le projet de terrain en surface synthétique malgré les craintes
Un terrain de sport en gazon synthétique sera bientôt aménagé dans la cour d’école de l’école secondaire Grande-Rivière, et ce, en dépit de certaines réserves concernant la sécurité de ces terrains. Malgré les craintes, André Fortin, député de Pontiac, voit d’un bon œil le projet de terrain en surface synthétique financé au montant de 1,25 million de dollars par le gouvernement provincial.
« Ce sont des projets qui nous viennent des villes et des commissions scolaires. Ils nous disent que c’est des projets prioritaires. Nous sommes à l’aise à financer de tels projets », a indiqué M. Fortin. « C’est évident qu’il y a eu des études par le passé démontrant qu’il pouvait avoir des liens entre les terrains synthétiques et certaines maladies, mais en tout et pour tout nous croyons que c’est un produit sécuritaire. »
Dr Meg Sears de « Prevent Cancer Now », écrivait dans son article « The dirt on artificial turf » que « l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis avait découvert que les terrains synthétiques contenaient des métaux toxiques tels que du plomb, du cadmium et du mercure. Des produits chimiques cancérigènes et autrement toxiques peuvent être dissous par l’eau de pluie et que des échappements de gaz peuvent se produire sous l’effet du soleil. Les centres de contrôle et de prévention des maladies ont rapporté des niveaux possiblement inquiétants de plomb dans la poussière de terrains plus vieux (seul le plomb avait été mesuré). Une étude récente reconnaît que des hydrocarbures et des métaux toxiques peuvent s’échapper dans l’air et dans l’eau en provenance des terrains synthétiques bien que les niveaux peuvent varier grandement et peuvent parfois se comparer à d’autres sources de pollution urbaine telles que les émanations des véhicules. »
Certains des produits toxiques semblent effectivement provenir des petites granules de caoutchouc qui se retrouvent dans les terrains synthétiques.
« Les émanations et les particules provenant de caoutchouc déchiqueté contiennent des produits chimiques toxiques et l’incidence de cancer chez des gardiens de but qui ont joué sur des terrains synthétiques contenant du caoutchouc en miettes est à la hausse », a précisé Dr Sears, « Sur 27 joueurs qui ont développé un cancer, 22 sont des gardiens de but. Comme ils doivent s’élancer pour faire des arrêts, ils respirent et ingèrent plus de miettes de caoutchouc que les autres joueurs. »
Dr Sears fait remarquer qu’il est difficile de prouver que les matériaux dans les terrains synthétiques ont un lien direct avec le cancer. Elle recommande toutefois aux athlètes qui utilisent ce type de terrain de « bien se laver les mains et la figure avant de manger afin de minimiser l’ingestion de poussière et de caoutchouc. De ne pas garder les bouteilles d’eau sur le terrain.»
M. Fortin dit être au courant de ces études, mais il souligne qu’un terrain artificiel peut être utilisé plus longtemps qu’un terrain naturel, ce qui engendre des retombées positives sur le plan social et sur la santé.
« Cela encourage l’activité physique qui est toujours bon pour la santé », a t-il expliqué. « Cela contribue également à la persévérance scolaire. Un jeune se disant qu’il peut jouer sur un terrain synthétique au mois d’avril plutôt que d’attendre au mois de juin car le terrain est innondé va être plus interressé de se
rendre à l’école. »