Le CLD perd des responsabilités
Gatineau se prépare au changement en matière de développement économique
D’ici l’été, une nouvelle approche en matière de développement économique sera implantée à la ville de Gatineau. Celle-ci adoptera une approche d’impartition partielle concentrée sur une organisation à but non lucratif (OBNL).
Dans ce scénario, la responsabilité et les compétences des dirigeants de Gatineau se situeront principalement sur « les aspects politiques, stratégiques et réglementaires du développement économique. Pour ce qui est des aspects plus techniques et administratifs associés aux mesures de soutien, ils les délèguent à un organisme qui dispose de l’expertise et de la marge de manœuvre pour le faire efficacement. »
Le Maire Maxime Pedneaud-Jobin a indiqué que cette réforme permettra d’éloigner les politiciens de l’entité (l’OBNL) qui accompagnera les entreprises. L’OBNL sera en mesure de « gérer sa mission en fonction des intérêts économiques et la politique se fera en commission stratégique » a-t-il dit.
Avec cette nouvelle approche, une commission du développement économique sera créée. Elle aura un statut transitoire de 2 ans de même que sa composition qui sera mixte et comporterait une majorité de représentants du monde économique. Seulement deux élus siégeront à la commission, soit le maire en tant que coprésident et un élu du conseil municipal. Cette formule sera révisée après 2 ans.
Un document de travail indique que « le rôle de la commission sera principalement d’assister les membres du conseil pour mieux comprendre les enjeux du développement économique sur le territoire et de proposer des pistes d’action pour assurer la prospérité des entreprises de Gatineau. Pour ce faire, la commission pourra faire des recommandations au conseil municipal sur un plan stratégique et proposer des priorités à Gatineau afin de mieux diversifier son économie. Le Conseil pourra aussi soumettre à la commission des questions qui le préoccupent. »
Afin de supporter cette nouvelle commission, la municipalité va mettre sur pied un petit secrétariat composé d’un cadre et d’un agent.
« Sa fonction consistera à alimenter la commission du développement économique en information utile pour la progression de ses travaux, à assurer la liaison entre les services de la Ville et l’OBNL auquel les aspects techniques seront confiés. »
«C’est là aussi que l’on fera l’administration d’études souhaitées par la commission sur divers aspects de l’état du développement économique de la
Ville. »
Aussi, selon le maire, cette réforme permettra de clarifier le leadership en développement économique. « Il n’est pas que dans les mains de la Ville, mais aussi dans la communauté », a-t-il dit. Il a également indiqué que cette réforme permettra de rallier les différents acteurs économiques afin que le secteur collabore plus étroitement.
Cette nouvelle approche signifie plusieurs changements pour le DE-CLDG (Développement économique - Centre local de développement Ga-tineau) . « La nouvelle approche signifie une implication moins importante dans les activités stratégiques et une concentration sur l’administration des programmes de soutien financier et des mesures de soutien. Cela entraînera une réduction des effectifs du DE-CLDG et l’argent récupéré servira à financer le secrétariat au développement éco-nomique créé à la Ville. »
Avec le changement, le CA du CLDG passerait de 19 membres à neuf, dont deux élus du conseil municipal, où l’un siègerait également à la Commission de développement économique, cinq entrepreneurs, une personne désignée par le CA pour son expertise et un représentant d’un organisme du domaine de l’économie sociale. Comme maire, le président du DE-CLDG ne serait plus un élu.
En plus de voir son conseil réduit, le CLDG perd, entre autres, sa respon-sabilité de ventes de terrains, 20 % de sa main d’oeuvre, certaines mesures d'appui fournies par le CLD. Par contre, le CLDG va préserver plusieurs de ses mandats.