Le CISSSO à la chasse à l’amiante
Plus de 80% des bâtiments dont le Centre intégré de santé et des services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) est propriétaire contiennent de l’amiante. Le CISSSO est à la recherche d’experts dans la manipulation de cette substance potentiellement nocive.
« Quarante et un des 50 bâtiments du CISSSO contiennent de l’amiante », a con-firmé Geneviève Côté du CISSSO, « Il est important de faire remarquer que l’amiante dans ces bâtiments n’est ni exposé ni accessible; les occupants ou les travailleurs ne sont exposés à aucun risque. »
Utilisée grandement au cours des années 1960 comme insolation, la fibre comporte des risques pour la santé. Les chercheurs médicaux et scientifiques s’entendent pour dire que l’exposition à l’amiante augmente les risques de cancer du poumon et d’autres problèmes du système respiratoire. L’amiante dégage dans l’air des fibres et de la poussière qui causent des problèmes de santé une fois aspirés. Le CISSSO a décidé de retirer et d’encapsuler ces fibres.
« L’enlèvement n’est pas toujours la solution recommandée. Souvent, c’est l’encapsulation qui est préférable, couvrant les fibres d’une membrane à l’épreuve de l’eau ou encore d’un fixatif pour éviter sa propagation », fait remarquer Mme Côté.
« Le bâtiment de Gatineau qui requiert le plus de travaux est l’hôpital de Hull. Ces travaux sont complétés », dit Mme Côté, « Des travaux sont aussi prévus aux hôpitaux de la Petite-Nation et de Papineau. »
Selon l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ), de 1992 à 2004, 1 993 hommes et 79 femmes ont été hospitalisés, l’amiante étant le diagnostic primaire ou secondaire. De 1981 à 2003, les re-gistres de décès inscrivaient 195 décès causés par à l’amiante, 191 hommes et quatre femmes. Pour la même période, 1 059 décès par cancer de la plèvre ont été enregistrés, dont 769 étaient des hommes et 290 des femmes. Il s’agit d’un type de cancer relié à l’amiante.Les régions du Québec les plus touchées sont celles de Chaudière-Appalaches, Montérégie et Lanaudière. Les taux d’incidence du mésothéliome pleural sont nettement plus bas chez les hommes dans la Basse-Côte-Nord et en Outaouais.