La Ville considère de nouveaux outils pour aider à la restauration de bâtiments patrimoniaux
Il est de notoriété publique que les propriétaires de bâtiments patrimoniaux sont souvent réticents à investir de l’argent pour restaurer leur propriété parce que leurs taxes foncières augmenteront. D’autres disent qu’ils ne veulent pas avoir à naviguer dans la bureaucratie municipale pour obtenir une subvention pour restaurer un bâtiment patrimonial.
André Lacasse, un homme d’affaires d’Aylmer bien connu et propriétaire de la Maison McLean située au 10 de la rue Principale, a proposé à la Ville de geler, pour un temps limité, les taxes foncières de bâtiments patrimoniaux récemment rénovés pour donner un répit aux propriétaires qui viennent de débourser de l’argent pour restaurer leurs bâtiments. Il peut être très coûteux de rénover un bâtiment patrimonial ou encore de simplement le mettre aux normes.
Le maire Pedneaud-Jobin réalise que cette situation n’est pas très attrayante et que, de fait, elle décourage les rénovations de bâtiments patrimoniaux. « Quand M. Clemann a commencé à rénover l’Hôtel British, nous avions peu d’outils pour lui venir en aide et cela pose un problème », confie le maire au Bulletin.
« Je réalise que la restauration d’un bâtiment patrimonial coûte très cher mais la Ville ne peut pas avoir des taux de taxation différents pour différentes propriétés. Seul le Plan d’implantation et d’intégration architectural (PIIA) offre des crédits de taxes par unité aux constructeurs (dans le centre-ville). Viser une seule maison représente un défi », explique le maire, « J’ai discuté de cette question avec le conseiller de Deschênes, Richard Bégin. Il est très intéressé à venir en aide aux propriétaires de bâtiments patrimoniaux. » Ce conseiller du District 3 est président de la Fédération Histoire Québec depuis 2005.
L’Oregon pratique le gel de taxes comme mesure incitative et, malgré les défis, le programme « Special Assessment of Historic Property Program » est considéré comme un outil efficace pour la préservation patrimoniale et un programme incitatif justifiable.
Tel que l’explique Joy Sears du bureau State Historic Preservation Office, l’Oregon avait auparavant un gel des évaluations et maintenant, c’est un peu plus compliqué. On fait une évaluation spéciale pour chaque propriété. L’évaluation est recalculée à la baisse à partir de ce qu’on appelle un ratio de propriété modifiée.
Depuis la mise en place de ce programme en Oregon en 1975, plus d’un quart des propriétés éligibles se sont inscrites – les dossiers de plus de 2 050 participants ont été traités, soit environ 20% des propriétés éligibles.
(Trad.: CB)