« La sextorsion » augmente
Le SPVG continue de s'adapter aux nouvelles tendances criminelles
Le monde de la criminalité est un milieu ou tout change continuellement et auquel les autorités doivent sans cesse s'adapter. Cette constatation a été notamment soulignée le 5 avril dernier alors que le directeur du Service de police (SPVG) a présenté aux autorités municipales son bilan annuel 2015.
Alors que certains crimes tels que les introductions par effraction et les vols de véhicule ont connu d’importantes baisses en 2015, soit de 22 % et 37 % de nouveaux types de crimes telle que la fraude à l'identité a connu une croissance (124 en 2014 et 170 en 2015 ). « La fraude à l’identité est vraiment un enjeu pour le SPVG », a indiqué M. Harel.
Cette nouvelle réalité est également apparente dans la catégorie de crimes de nature d’agressions sexuelles qui a augmenté de 40% à Gatineau entre 2014 et 2015. Cette statistique inclut tous les crimes de nature sexuelle, dont ceux liés au voyeurisme, à la cybercriminalité et au partage d’images intimes. Cette hausse a d'ailleurs forcé le SPVG à déplacer des enquêteurs afin d'adresser cette augmentation.
« Bien que la situation soit préoccupante, les analyses portent à croire que ces incidents sont isolés les uns des autres. Nous avons observé une augmentation des dénonciations pour des agressions sexuelles ayant été commises lors d’années antérieures. Ainsi, le nombre d’agressions sexuelles survenues durant l’année se situe dans la moyenne des trois dernières années. J’espère que cette statistique nous indique que les victimes osent de plus en plus dénoncer leur agresseur et briser la loi du silence. Je les encourage d’ailleurs dans cette voie », a déclaré M. Harel.
Une autre nouvelle forme de criminalité auquel la police a eu besoin de traiter en 2015 fut la sextorsion. Ce phénomène est une arnaque informatique liée à l'utilisation d'images ou de vidéos à caractère sexuel souvent prises à l'insu de la victime. Ainsi, les fraudeurs qui habitent à l’extérieur du pays menacent de publier des images de la victime dans le but d'obtenir une faveur ou de l'argent de celle-ci.
À la suite de plusieurs plaintes, la SPVG a lancé une campagne de prévention qui incitait les victimes à dénoncer leur agresseur. Cette campagne leur a valu plusieurs prix, dont la Plume d'Or remise par l'Association des communicateurs municipaux du Québec (ACMQ). Cette distinction récompense les efforts des villes en matière de communication.