LETTER
LETTRE
La Pandémie, l’extrême froid, ou les deux ?
Continuellement sur les média on revient encore et encore sur les tourments , les ennuis, les soucis que causent la pandémie, combien il est intense, pénible, difficile de la vivre, etc… J’ai entendu dernièrement quelque chose de rafraîchissant sur Pénélope (Radio-Canada) : « On peut subir la pandémie ou on peut la vivre…on a le choix ». Comme cet homme disait, on peut se sentir victime (bien sûr la pandémie cause de la frustration, de la fatigue extrême, de l’exaspération pour beaucoup d’entre nous) ou décider de s’accrocher aux richesses intérieures et visibles que invariablement chacun possède.
Heureusement un grand nombre de personnes dont plusieurs artistes l’ont perçue comme une opportunité de création, un moment de répit sur la vie frénétique à laquelle nous nous sommes engagés dans notre civilisation actuelle. D’autre part, certains se sont découvert des penchants pour la cuisine et d’autres pour le marteau ! C’est vrai, on ne peut voyager comme avant, les restaurants ne nous sont pas ouverts à volonté… On peut, comme les chauffeurs de camion faire des accès de colère, aller se faire geler « la binette » à Ottawa, brûler des milliers de dollars en pétrole au nom de « la liberté » (et en passant entraver la liberté des habitants de la ville), mais la plus grande difficulté selon moi c’est la sensation de cette perte de contrôle, celui que l’on perçoit qui nous est « retiré » par l’État – peu importe sous quelle forme il se décrit . Si c’est pour sauver notre vie et celles de nos proches, ne devrions-nous pas nous poser la question sur la valeur de la position de les dirigeants que nous avons élus ? Position qui a des répercussions non seulement sur notre santé collective comme peuple mais sur la santé de nos fortunes personnelles…
En plus, il semble que pour nous de l’Est du pays la situation du froid arctique qui nous assaille ne nous est pas d’un grand secours… L’éblouissant soleil est magnifique mais vu de l’intérieur ça n’est pas aussi réjouissant que de profiter pleinement des plaisirs de l’hiver, dehors, de jouer dans la neige, de retrouver nos cœurs d’enfants avec enfants et petits-enfants…
Finalement, sachant que tout cela va finir par s’aplanir, je pense qu’en attendant les media pourraient faire l’effort de nous offrir plus de raisons de se réjouir (ou de nous distraire du spleen qui habite trop souvent nos ondes). Par la musique, la Musique ! De la musique gaie, des histoires rafraîchissantes, autres que des éternelles statistiques sur la Covid. Il y a tant de belles histoires vivantes qui se passent maintenant, à ce jour à travers le pays… pourquoi ne pas les raconter ? Qu’attendez-vous ?
Solange Valiquette
Aylmer