Marie-Soleil Labelle veut aider les jeunes
La jeune coureuse automobile partage son histoire dans un livre pour enfants
Sophie Demers
Marie-Soleil Labelle est une jeune pilote automobile de 17 ans originaire de Gatineau. Elle étudie actuellement à la Faculté de génie de l’Université d’Ottawa (B.Sc.A. en génie mécanique et B.Sc. en technologie de l’informatique). Marie-Soleil est la plus jeune pilote féminine en Coupe Nissan Sentra. D’ailleurs, elle y participera de nouveau en 2022 – pour la troisième année consécutive – en tant que membre de l’Équipe de course Musée Gilles-Villeneuve.
Elle a été heureuse de partager son histoire et ainsi contribuer au livre Mission : non aux étiquettes! de Martine Latulippe et Phil Poulin, publié récemment. S’adressant à un jeune public, le livre met en scène Mia et Raphaël, deux jeunes étudiants qui doivent faire un exposé en classe sur les troubles d’apprentissage et développementaux. Ils décident donc d’interroger des personnes qui vivent avec ces troubles au quotidien. Ce faisant, ils vont faire la connaissance de 12 personnes inspirantes et découvrir au-delà des préjugés comment on peut réussir avec un trouble d'apprentissage ou développemental. Ces 12 personnes ont un point en commun : leur persévérance et leur volonté de dire non aux étiquettes! Marie-Soleil a été approchée pour participer au livre non seulement en raison de sa jeune et brillante carrière de pilote automobile, mais parce qu’elle vit elle-même avec un trouble développemental du langage (TDL).
« L'objectif du livre est de soutenir les enfants qui ont des troubles d'apprentissage ou de développement et leurs parents », explique la jeune fille. « Je voulais participer à quelque chose qui montre aux enfants qu’ils ne sont pas seuls, et que, quelle que soit leur difficulté, ils peuvent réaliser leurs rêves et réussir dans la vie ».
Marie-Soleil Labelle est porte-parole du Regroupement Langage Québec (RLQ), un organisme à but non lucratif dont la mission est de faire connaître le connaître le trouble développemental du langage (TDL), anciennement appelé dysphasie, et d’aider les personnes atteintes de ce trouble et leur famille. Le RLQ représente neuf associations régionales situées dans autant de régions au Québec. Ardent défenseur des droits des personnes présentant un TDL, le RLQ met en place des services d’aide et développe des outils pour ses organismes membres.
« Je veux dire aux enfants qui sont aux prises avec un trouble d’apprentissage ou de développement que même si une journée va moins bien, il ne faut pas abandonner. Si vous vous fixez un objectif et que vous travaillez fort pour l’atteindre, vous réaliserez tous vos rêves. Ne vous découragez pas; vous pouvez y arriver! », a lancé la jeune pilote.
Grande altruiste qui aime redonner à la communauté, Marie-Soleil est également ambassadrice de Make-A-Wish/Rêves d’enfants Canada. À ce jour, elle a réussi à amasser un montant de 10 000 $ pour aider un enfant gravement malade à réaliser son plus grand rêve.
« Chaque fois que je suis sur la piste, je vis mon rêve. À un moment donné, je me suis dit que je devrais aider les enfants qui sont malades; ils ont des rêves eux aussi. J’ai voulu faire une différence. Pendant mes courses, je fais passer le message et j’invite les gens à faire un don ».
Marie-Soleil travaille actuellement comme représentante pour le Days Inn de Berthierville – son premier emploi. Elle raconte que, malgré sa différence liée à son TDL, ils lui ont offert un emploi et proposé un projet éducatif sur les pratiques exemplaires relatives au recrutement, à l’embauche et aux possibilités d’emploi pour favoriser l’égalité, l’équité et l’inclusion de la différence en milieu de travail.
Trad. : MET