L’Outaouais obtiendra 139 nouveaux logements sociaux et abordables
Sophie Demers
La Société d’habitation du Québec (SHQ) a annoncé un investissement de 6,4 M$ en marge de la seconde Entente Canada-Québec concernant l’Initiative pour la création rapide de logements (ICRL).
Quatre projets de la région bénéficieront de cette somme. Le projet Lemieux-Tremblay (2 M$), qui sera piloté par le BRAS Outaouais, permettra de créer 24 logements pour des personnes itinérantes. Grâce au projet Les Apprentis (1,4 M$), 25 logements pour des personnes ayant une déficience intellectuelle verront le jour. Les deux autres projets, menés par l’organisme Habitations de l'Outaouais métropolitain, prévoient la construction de 90 logements pour aînés, soit 50 logements pour le projet Square Urbania (1,4 M$) et 40 logements pour le projet Habitations Morin (1,6 M$).
Les deux ententes de l’ICRL combinées représentent un investissement qui totalise environ 517 M$, lequel permettra la création de plus de 1 400 logements sociaux et abordables, répartis en 79 projets. Le gouvernement du Québec s'engage également à financer les suppléments au loyer de certains projets. Cette aide additionnelle permettra aux locataires admissibles de débourser seulement 25 % de leur revenu pour se loger.
Une grave crise du logement sévit dans la région. Selon le rapport national sur les loyers de 2022 produit par Rentals.ca, le prix des loyers à Gatineau a bondi de 17,8 % au cours de la dernière année. Il s'agit de la plus forte hausse enregistrée par rapport aux autres municipalités. En janvier dernier, le loyer moyen des appartements d’une chambre s’établissait à 1 657 $ par mois.
Selon Benoit Leblanc, directeur d’Itinérance zéro, les besoins les plus importants pour la population itinérante sont des résidences offrant des services d’accompagnement, de supervision de la prise de médicaments et de soutien en santé mentale.
« Les fonds destinés aux logements abordables sont un bon début, mais il serait encore mieux de prévoir des logements dotés de programmes et de personnel pour aider les résidents et leur offrir des services de suivi et de santé mentale. À défaut de le faire, la situation des sansabri n’ira pas en s'améliorant au cours des prochaines années », soutient M. Leblanc.