À l’école secondaire Grande-Rivière,
des parents d’ados se préparent à avoir LA discussion
Marianne Strauss
Le 20 janvier dernier, une rencontre réunissant plus de 40 parents s’est tenue à l’école secondaire Grande-Rivière afin de discuter de sexualité. Cette initiative a vu le jour suite à une journée portes ouvertes qui s’est tenue à l’école l’automne dernier et la constatation qu’il existait un besoin à ce niveau. « Plusieurs parents sont venus visiter le kiosque du comité sexualité pour poser des questions et chercher de la documentation. Nous avons réalisé qu’ils avaient besoin de certaines mises à jour sur des sujets, comme par exemple les ITSS (infections transmise sexuellement et par le sang) » nous explique Julie Vallée, enseignante et détentrice d'un baccalauréat en sexologie. Le comité sexualité, formé d’enseignantes de l’école, de la technicienne en saines habitudes de vie, de la travailleuse de milieu des Partenaires du secteur Aylmer et d’intervenantes d’Action Sida et de la maison d’aide et d’hébergement L’Autre Chez-Soi, a pour but d’éduquer, de sensibiliser et d’informer les jeunes sur les notions diverses de la sexualité, notamment en leur offrant des causeries sexualité, sur la base d’une participation volontaire.
« L’organisation d’une rencontre de parents était un incontournable pour nous », nous dit Amélie Dallaire, travailleuse de milieu aux Partenaires du secteur Aylmer. « La littérature ne ment pas : une communication ouverte entre un parent et son enfant sur la sexualité a tendance à retarder l’âge de la première relation sexuelle. Malgré le fait que les jeunes affirment être gênés d’aborder ce sujet avec leur parents, ces derniers demeurent ceux qui ont le plus gros impact sur l’éducation sexuelle de leur enfant », nous confie-t-elle. « Bien qu’il ne soit pas toujours facile d’aborder la question avec eux, nous croyons que des parents informés et sensibilisés seront en mesure d’apporter le soutien et l’écoute nécessaires lorsque le moment sera venu de parler de sexualité avec leur enfant ou de faire face à certaines problématiques », renchérit Madame Vallée.