L’aménagement de la piste cyclable le long du boulevard Lucerne ne débutera qu’à l'automne
Les cyclistes qui voulaient emprunter la future piste cyclable le long du boulevard Lucerne à l’ouest du pont Champlain devront être patients. La construction ne débutera qu’à l'automne.
« Ceci est en raison de la période de nidification allant du 6 avril au 31 août dans les milieux forestiers, selon Environnement Canada, on ne peut faire de travaux majeurs sur le boulevard Lucerne avant cela », a précisé Richard Bégin, conseiller du district Deschênes. « Par ailleurs, la majeure partie des terrains au sud de Lucerne entre le chemin Vanier et le pont Champlain appartiennent à la CCN. »
Plutôt que d’emprunter la piste le long de la rivière des Outaouais, cette nouvelle voie permettra aux cyclistes d’avoir un accès plus direct au pont interprovincial.
Gérard Desjardins, président du Club des ornithologues de l'Outaouais (COO), présice qu’il est sage de débuter la construction en automne.
« Nous sommes en plein dans la période de reproduction. Cette période n’est pas simplement la ponte d’un oeuf. L’oiseau doit déterminer son territoire et construire son nid. Ensuite la femelle pond des oeufs dans le nid et les couvent.
Une fois que les oeufs ont éclos, ça dépend si l’espèce est nidicole ou nidifuge. Si l’espèce est nidifuge elle va quitter le nid assez rapidement, mais si elle est nidicole elle va rester dans le nid un bon deux à trois semaines », a-t-il précisé.
En plus, les travaux de construction auront lieu dans un endroit riche en diversité d'oiseaux. Effectivement, Deschênes est un paradis pour les ornithologues. Près de 250 espèces ont été observés au moins une fois dans le secteur selon M. Desjardins.
« Il y a plusieurs espèces d’oiseaux et donc il y a de différentes périodes de nidification. En plus de cela, il y a les espèces indigènes tels que les hiboux qui commencent à nicher au mois de février », a noté M. Desjardins.
Ce dernier note que la période printanière c’est également la période de reproduction de la biodiversité presque entière du secteur et il faut y faire attention.
« C’est certain que si l’aménagement de la piste cyclable nécessite l’abattage d’un arbre ou le remblais d’un petit milieu humide nous on s’attend à ce qu’il y ait des mesures de compensation. C’est le minimum qu’on pourrait espérer » a noté M. Desjardins.