LETTRE
L’alcool ou la SAQ?
La construction de la nouvelle succursale de la Société des Alcools du Québec -- on est en droit de s’interroger sur l’intelligence du choix de son emplacement. Encore plus, si on s’arrête sur l’accès dallé menant à l’immeuble en question, une véritable invitation aux casse-cous de la planche à roulettes ou aux jeunes cyclistes trompe-la-mort.
J’ai déjà été témoin de trois accidents jusqu’à présent angle sortie du centre d’achats Les Galeries Aylmer et rue principale. Deux impliquaient des voitures et des cyclistes sans trop de gravité semble-t-il. Le troisième, lui, a nécessité la présence d’ambulances et d’autos-patrouilles. Malgré les feux de circulation, cette sortie du centre d’achats est devenue risquée, dangereuse. Le cube de béton de la SAQ, ajouté à l’affichage géant des commerces, réduit passablement la vision des conducteurs désireux de tourner à droite rue Principale. Mais, il y plus.
Architectes et ingénieurs à la pensée courte se sont contentés de donner dans l’élégance. Résultat : un accès dallé en arc de cercle, partant du trottoir pour monter en pente douce et redescendre aboutir à quelques pieds seulement de la sortie des autos du centre d’achats. Une tentation irrésistible pour les jeunes amateurs de planche à roulettes et les cyclistes inconscients.
Je suppose que ces mêmes génies de la construction objecteront que les trottoirs, et encore moins leur bel accès dallé, sont interdits aux cyclistes et aux amateurs de planche à roulettes. Que ceux-ci jouissent d’un parc spécialement aménagé pour se livrer à leurs pirouettes un peu plus loin. Ben voyons! Que c’est là bien connaître la nature humaine! Comme si ces naïves considérations allaient freiner les élans de nos acrobates devant pareille tentation.
Francois Brisebois
Aylmer, Gatineau