Jour du Souvenir : retour sur la vie d’Omer « Trottle » Lévesque
En souvenir de ceux qui sont morts au combat pour la liberté du Canada et en hommage à ceux qui continuent de servir, le Bulletin d'Aylmer a voulu profiter de l'occasion pour commémorer un homme de la région qui a été décoré de façon particulière pour sa carrière militaire. Ayant habité rue McKay à Aylmer pendant la majeure partie de sa vie, jusqu’à son décès survenu en 2006, Omer « Trottle » Lévesque était un homme plus grand que nature.
Né le 21 mai 1920 à Mont-Joli (Québec), Omer Lévesque a servi au sein de l'unité de l’air des Forces armées canadiennes (FAC) de 1941 à 1965, étant même affecté pendant un certain temps au 334e Escadron de la 4e Escadre de chasseurs-intercepteurs de l'armée de l'air américaine.
Un prisonnier de guerre, notamment dans le camp allemand Stalag Luft III, le vétéran de la fin de la Seconde Guerre mondiale a également été un pilote réputé de F 86 Sabre pendant la guerre de Corée.
Premier pilote canadien à abattre un avion FW190 et un MiG 15 soviétique au combat, Lévesque s’est mérité le prestigieux titre d’« As » en 1951 – la même année où il a terminé sa période de service – et a reçu la Médaille du couronnement de la Reine en 1953. Il a également été le premier soldat canadien à remporter une victoire pendant la guerre de Corée, et le premier Canadien et premier pilote du Commonwealth à livrer un combat à bord d’un avion à réaction contre des avions à réaction.
Après l'armée, Lévesque a travaillé pour le gouvernement fédéral, avant de servir comme colonel honoraire du 425e Escadron d'appui tactique de 2001 à 2004. En 2002, Lévesque a été intronisé au Panthéon de l'Air et de l’Espace du Québec.
En le rencontrant en 2000, George Pelletier, un résident local, a déclaré qu'il avait été immédiatement déconcerté par les expériences vécues par Lévesque au cours de sa carrière, du bombardement simultané de plusieurs cuirassés allemands, jusqu'à sa capture par les troupes nazies dans une ville en guerre de France. « Nous avons vécu des expériences très différentes », a déclaré M. Pelletier en riant. « Il était à la guerre ».
Ayant également servi dans l'unité de l'air des FAC de 1957 à 1961, M. Pelletier a dit qu'il se souvient surtout de son ami comme d'une personne agréable à côtoyer, avec qui prendre un café et échanger de vieilles histoires. « Il était très débrouillard », a déclaré Pelletier. « Il a fait toutes sortes de choses formidables. C'était un bon diable ». Cette année aurait marqué le 100e anniversaire de Lévesque.