Inquiétudes face au changement de zonage pour la demeure historique Mackay-Wright
Certains riverains du manoir Mackay-Wright, situé au 1210, chemin d’Aylmer, s'inquiètent des conséquences du changement de zonage à cette adresse. Lors d’une consultation publique le 29 novembre dernier, certains des résidents présents ont indiqué qu’ils avaient des craintes concernant les nouveaux usages demandés.
Le propriétaire de la maison, l’entrepreneur Frank Bentivoglio, désire accroître les activités permises par l’ajout d’usages commerciaux afin d’en optimiser la vente. La luxueuse demeure est en vente depuis quelques années.
Lors de la rencontre, M. Bentivoglio s'est montré ouvert à des modifications afin d’éviter que le projet d’amendement ne soit complètement abandonné et a tenté de se faire rassurant.
M.Bentivoglio soutient que les différents projets domiciliaires construits à l’entour de son élégante maison de style georgienne du chemin d’Aylmer a rendu sa propriété moins intéressante en raison de la perte d’intimité. C’est pourquoi il demande d’accroître les activités par l’ajout d’usages commerciaux afin d’en optimiser la vente.
Selon le compte-rendu de la rencontre, « la modification a premièrement pour effet de changer les limites de la zone visée en créant une nouvelle zone comprenant un terrain occupé par une résidence unifamiliale isolée ainsi qu’un terrain vacant. La modification a deuxièmement pour effet de permettre des usages commerciaux dans la zone créée. Les nouveaux usages permis représenteront des services personnels et professionnels (par exemple des bureaux d’affaires), des commerces associés à l’hébergement et aux lieux de réunions (par exemple gîtes et petits hôtels), des usages d’assemblée pour le loisir, des centres de santé avec piscine intérieure, des restaurants avec services complet et de salles de réception avec banquets. Cette nouvelle zone conservera toutefois sa vocation résidentielle et aucun usage autorisé dans la zone d’origine ne sera retiré. »
Richard Bégin, conseiller du district de Deschênes et président de la Fédération Histoire Québec, trouve la proposition d’ajout d’usages plutôt intéressante. Ce dernier précise que les nouveaux usages éviteraient l’abandon et la détérioration du bâtiment érigée en 1857, ce qui encouragerait son utilisation. « On sait qu'un bâtiment patrimonial inhabité ou inutilisé risque de se détériorer ou même de “disparaître” avec le temps », a-t-il ajouté.
Par contre, certains de ses concitoyens se soucient du bruit que ces nouveaux usages pourraient engendrer, notamment l’installation possible d’un spa adjacent à leur cour arrière. Lors de la consultation, ils ont souligné que le règlement sur les nuisances sonores n’est pas toujours respecté et qu’ils craignent pour leur quiétude.
Selon le compte-rendu, Charles Masse du groupe Heafey et porte-parole de M. Bentivoglio, a expliqué que son client est prêt à retirer l’usage de spa, ce qui a été fait ultérieurement, mais pas celle de gîte. Une citoyenne a alors expliqué que si le gîte est loué à l’occasion d’un mariage, cet usage peut également engendrer du bruit au-delà des limites du terrain où il est exercé.