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Grève de quatre jours dans les CPE de l’Outaouais
Sophie Demers
Les employés des centres de la petite enfance (CPE) affiliés à la CSN ont entamé lundi une grève de quatre journées consécutives, soit les quatre dernières d’un mandat de grève de dix jours voté par les employés au début de l’automne, a fait savoir Najoua Zitouni, vice-présidente à la négociation et agente de griefs du STCPEOCSN. Si aucune entente n’a été conclue avec le gouvernement à l’issue des quatre jours de grève – le 25 novembre – les travailleurs rencontreront le syndicat pour discuter des mesures à prendre. Les syndicats de la région pourraient donc organiser des scrutins en vue de se doter d’un mandat de grève générale illimitée.
Les éducatrices et travailleurs des centres de la petite enfance réclament des salaires équitables pour tous les titres d’emploi. Les employés syndiqués demandent également du temps pour la planification du dossier des enfants, davantage de congés annuels et de maladie, ainsi que des moyens pour offrir de meilleurs services aux tout-petits, surtout ceux à besoins particuliers.
« Le gouvernement a mis en œuvre une augmentation de salaire pour les éducatrices formées, mais pas pour les autres travailleurs tels que les responsables en alimentation, les conseillers pédagogiques, les éducateurs spécialisés et les préposés. Ces travailleurs et ces postes sont essentiels au bon fonctionnement des CPE. Le conflit vient du manque de reconnaissance de ces travailleurs par le gouvernement», explique Mme Zitouni, soulignant que le gouvernement n'a pas pris acte de leurs autres revendications.
Mme Zitouni explique qu’il y a déjà une pénurie de maind’œuvre et que si les conditions de travail ne s’améliorent pas, les services de garde ne pourront pas fonctionner efficacement. Ces conditions n’encourageront pas les jeunes à faire carrière dans l’éducation de la petite enfance.
« Nous apprécions le soutien et la compréhension des parents pendant cette période. Nous aurions préféré leur éviter le casse-tête associé à une grève de notre part, mais c’était un mal nécessaire. « Il vaut mieux fermer pendant quelques jours que de voir le réseau des services de garde s’effondrer complètement », a dit Mme Zitouni, soulignant que les pressions exercées par les parents pourraient inciter le gouvernement à prendre au sérieux les revendications des travailleurs et à trouver une solution au problème.
Légende de la photo : Des éducatrices et des travailleurs de la petite enfance en grève devant le CPE Le Châtelet, le 22 novembre, dans le cadre de la journée d'action nationale visant à faire pression sur Québec pour obtenir de meilleures conditions de travail. Photo : Sophie Demers
Trad. : MET