Église Saint-Paul
Les ossements trouvés n’étaient pas d’origine humaine
Laurent Robillard-Cardinal
Il s'avère que les centaines d’ossements retrouvés sur le chantier de construction de la nouvelle église Saint-Paul ne sont pas d’origine humaine, mais plutôt animale. « Tous les os ont été retrouvés dans le même secteur et il s’agit d’animaux comme le chevreuil, le porc et le boeuf. La conclusion qu’ont tirée les archéologues, c’est qu’à une certaine époque les résidus de table étaient versés au même endroit et ce sont ces os que nous avons découverts en creusant. Finalement, il n’y a pas d’ossements humains parmi les centaines de morceaux analysés, ce sont tous des ossements d’animaux », a expliqué Daniel Dezainde, porte-parole de l’Archidiocèse de Gatineau. À la suite de la découverte d’ossements sur le chantier cet été, le conseil de fabrique de la paroisse Saint-Paul d'Aylmer a transféré le dossier à l’Archidiocèse qui elle a engagé la firme Archéotec afin d’analyser les os.
Les résultats contredits donc une analyse initiale indiquant que les ossements étaient humains. Deux jours après l’analyse précipitée de la part d’un coroner, la fabrique de la paroisse a diffusé un communiqué de presse indiquant que des ossements humains avaient été trouvés sur le chantier de construction de la nouvelle église Saint-Paul. « Nous en avons appris des choses de cette expérience-là et puis nous n’allons pas procéder de la même manière la prochaine fois. Si jamais la situation se répétait avec une autre paroisse, c’est certain qu’avant de faire quoi que ce soit nous allons faire analyser les os par des spécialistes avant de se lancer dans des recherches archéologiques,» a indiqué M. Dezainde.
Ce dernier explique que le dossier a commencé à cheminer après que des passants aient trouvé des ossements sur le chantier. Ensuite, la fabrique de la paroisse, la police et le ministère de la Culture et des Communications ont tous été alertés. La police s’est par la suite présentée sur les lieux, soit le 15 juillet, afin de saisir les ossements. La scène fut ensuite libérée par la police un jour après. « Un coroner avait indiqué que les os étaient humains, mais qu’ils dataient de l’ancien cimetière de l’église Saint-Paul, » a indiqué Pierre Lanthier, porte-parole de la police de Gatineau.
C’est certain que le dossier s’est simplifié lorsque la firme a indiqué que les ossements étaient animaux. « C’est beaucoup moins complexe que ça aurait pu l’être. Nous avons suivi les procédures, tout a été fait dans les règles. Finalement, nous avons découvert qu’un curé de l’église était un gros mangeur de viande », a plaisanté M. Dezaindeé. « Nous sommes bien contents que ça se termine de cette manière ».