Gatineau déleste une partie du parc St-Malo
Marc St-Onge, ancien président de l’Association des résidents du Parc Champlain et des environs de 2010-2014, est extrêmement déçu de voir que Gatineau a réduit ses opérations d’entretien au parc St-Malo.
« Dans leurs propres mots, la ville a délesté le parc. Délester c’est abandonner ses responsabilités », a indiqué M. St-Onge, qui habite tout près du parc sur la rue Robert-Pilon. Le parc St-Malo est divisé en deux parties. La partie à l’ouest du petit ruisseau est la partie que la ville a délestée alors que la partie est du parc, où se retrouvent les structures de jeux et le terrain de tennis, continue d’être entretenue.
Une porte-parole de la Ville a indiqué que, « le délestage de certaines superficies de tonte de pelouse de terrains municipaux s’inscrit dans le cadre du projet d’optimisation de la tonte débuté en 2014. Le projet a été mis en place pour travailler de façon cohérente avec les buts proposés par le Comité de révision des dépenses qui consistent à identifier des moyens permettant de réduire les coûts d’opération et dépenses annuelles sans réduire la qualité des services rendus à la population. La Division de parcs et espaces verts s’occupe d’une superficie totale de 2,7 millions de pieds carrés répartis sur l’ensemble du territoire. Une portion du parc de St-Malo est touchée par ce projet. Des discussions avec les citoyens concernés sont en cours afin de réévaluer le niveau de service. »
Ce qui décoit M. St-Onge c’est que le parc a été développé par les résidents du parc Champlain en 2009.
« Nous avions débroussaillé le parc, et avec la ville, nous avions aménagé des sentiers, des tables et des lampadaires. Ce fut un super beau projet de coopération entre les résidents et la ville, mais voilà que le nouveau conseil trouve que ça ne vaut pas la peine de continuer de tondre le gazon », a indiqué M. St-Onge. « C’est déplorable. C’est le seul parc que nous avons au parc Champlain. La ville a investi des dizaines de milliers de dollars et il en va de même pour les résidents en main d’oeuvre. J’ai l’impression que la ville va économiser 400 $ annuellement. »
Selon M. St-Onge, cette mesure ne lui avait même pas été annoncée. « C’est à force de porter plainte que nous avons appris que la ville avait délesté le parc. C’est toute la partie adjacente à la rue Robert-Pilon qui est délesté et maintenant, le parc est plein d’herbe à poux. Pour la plupart des gens ici, abandonner le parc n’est pas une option. »
M. St-Onge ajoute qu’il y a plusieurs frênes dans le parc qui sont affectés par l’agrile du frêne et que la ville depuis quelques années, ne s’occupe plus des frênes malades.
« Cela contribue à la contamination des autres arbres. Plusieurs résidents dépensent beaucoup d’argent pour traiter leurs frênes. J’entends prendre des mesures légales afin de réclamer des dommages financiers », a expliqué M. St-Onge.
Par contre, Gatineau avait entrepris un programme de traitement des frênes dont ceux dans le parc St-Malo contre l’agrile du frêne. Gatineau a aussi prévu un programme de remplacement des frênes abattus dans les lieux publics.