6 janvier 2014, sombre journée
Double meurtre de l’an dernier : l’enquête se poursuit
Laurent Robillard-Cardinal
En ce début d’année, plusieurs résidents d’Aylmer se souviennent des événements tragiques qui sont survenus au 158 de la rue Terrasse-Eardley le 6 janvier 2014. Deux jeunes adultes, Travis Voutour et Amanda Trottier, tous deux âgés de 23 ans, ont été assassinés par un (ou des) meurtrier qui est toujours en liberté.
La nouvelle a fait la manchette des médias nationaux. La communauté aylmeroise en fut renversée non seulement parce qu’un jeune homme et une jeune mère venaient d’être assassinés dans leur demeure mais aussi parce que plusieurs se sont rendus compte à quel point le crime organisé était (et est toujours) répandu dans le quartier.
« J’ai toujours pensé qu’il était sécuritaire de vivre à Aylmer, je n’ai jamais imaginé que de tels meurtres pouvaient se produire ici. Je me trompais », dit Victoria Lebrasseur, la mère d’Amanda. Depuis la tragédie, Mme Lebrasseur a passé des moments difficiles, en particulier « lors de l’anniversaire d’Amanda et lors du premier anniversaire de Savanna sans sa maman (Amanda). »
L’enquête de la Sûreté du Québec (SQ) sur ce double meurtre se poursuit toujours et aucune accusation n’a été portée à date.
Dans le but de faire progresser l’enquête, la police avait érigé un poste de commandement mobile à l’angle de la rue Front et du boulevard des Allumettières le 8 décembre dernier. Le jour même, les enquêteurs avaient confié au Bulletin qu’ils avaient parlé à plusieurs résidents du voisinage qui n’ont toutefois pas pu fournir de détails. Marc Tessier, porte-parole de la SQ, a partagé l’une des théories sur cette affaire.
« Certains aspects sont maintenant rendus publics et indiquent que les victimes auraient volé une cache de drogue d’une organisation criminelle active à Aylmer et à Gatineau. L’une de nos théories, qui reste à être confirmée, est que le groupe les auraient pris en vidéo et ainsi pu localiser la résidence des victimes par la suite. Il est aussi possible qu’un véhicule ait passé devant la résidence pour évaluer la situation avant qu’on procède au meurtre », a-t-il confié.
« Toute information vaut la peine d’être partagée et pourrait s’avérer être la pièce manquante du casse-tête.
Nous avons aussi besoin de valider et de corroborer certains détails », fait remarquer M. Tessier, toute information peut nous aider. » Les résidents peuvent communiquer avec la SQ en composant le 1 800 659-4264.