Des résidents sont mécontents
Le design de l’école du parc Clétrem rendu public
Le design et les plans de l’école primaire prévue dans le parc Clétrem à Aylmer sont rendus publics. Des résidents ne sont pas impressionnés.
« La Commission scolaire des Portages-de-l’Outaouais (CSPO) s’était engagée à consulter les résidents du parc sur nos préoccupations, mais ça n’a jamais été fait. Ils ont plutôt créé une page sur leur site Web avec des liens vers leurs infolettres; c’est donc qu’ils informent les résidents mais ne les consultent pas. Je peux vous dire qu’aucun résident n’a été consulté », dit André Thivierge, au nom du groupe local de résidents, « Nous faisons face à un fait accompli. Voilà le modus operandi depuis le début. »
En mai dernier, alors que la CSPO annonçait une entente avec la Ville pour la construction d’une école au parc Clétrem, plusieurs résidents s’y sont opposés. Un groupe s’est alors mobilisé contre le plan et pour la protection du parc.
La CSPO avait dit avoir épuisé toutes les possibilités et ce parc municipal – un terrain qu’a obtenu la Ville du promoteur Cléroux-Tremblay en 1980 – était la seule option pour une école primaire dans ce quartier en pleine expansion. Des discussions ont alors eu lieu entre les résidents, la commission scolaire et la Ville pour minimiser l’impact sur le parc et le secteur.
«Je suis un peu surprise par leur réaction. Nous avons pourtant fait part des commentaires des résidents aux architectes mandatés pour le design de l’école » souligne la présidente de la CASPO, Johanne Légaré. «L’automne dernier, nous avons rencontré les résidents du secteur et nous avons pris en considération les commentaires reçus. Par exemple, le parc de jeu sera situé à côté de l’école, près de l’avenue Bois-Franc, plutôt qu’à l’arrière, tel que prévu originalement. Nous avons également considéré la proximité de l’arrière de la bâtisse par rapport aux limites du terrain; c’est pourquoi la forme de l’école est dorénavant en forme de V - cela évitera donc d’avoir la bâtisse trop près des limites», d’enchérir Mme Légaré «Nous avions à respecter des conditions émises par la Ville, ce que nous avons fait.»
« La superficie de ce parc devait être de 6 000 mètres carrés mais les plans montrent qu’avec l’école sa superficie ne sera que de 4 000 mètres carrés. Pour ce qui est des arbres dans le parc, on abattra environ 75 pieds d’arbres », ajoute M. Thivierge. L’école de deux étages aura la forme d’un fer à cheval.
« Il y a eu plusieurs rencontres avec les citoyens, les bureaucrates et les politiciens pour en arriver à cette version finale. Je suis prêt à défendre ce plan mais nous devrons contrôler le progrès du projet pour s’assurer qu’il est bien fait. Le défi ce printemps sera de déterminer quels arbres seront abattus, lesquels seront préservés, où on ajoutera des arbres, de quelles variétés, quand et qui le fera. Quand les équipes de construction travaillent sur le site, rien ne peut être endommagé accidentellement. Quand un arbre est endommagé, des excuses ou des amendes ne peuvent le réparer », dit le conseiller Mike Duggan.
En plus de leurs préoccupations concernant l’environnement et la pollution lumineuse, les résidents s’inquiètent de la circulation plus importante sur les rues résidentielles. L’aire de débarcadères des autobus en demi-cercle sera situé sur l’avenue Bois-Franc et celui des automobiles sera situé du côté ouest du bâtiment tout comme le stationnement.
Toutefois, la CSPO croit que la plupart des 650 élèves qui seront accueillis en 2017 marcheront pour se rendre à l’école puisque, contrairement à d’autres sites, celle-ci est loca-lisée au centre du quartier qu’elle dessert.
« L’école est nécessaire, toutefois, nous l’imposons à un endroit où plusieurs propriétaires la considère intrusive. Bien que la majorité des résidents de mon district accueillent bien une école primaire, plusieurs qui habitent à pro-ximité se sentent ignorés. Ce fut tout un défi d’équilibrer tous ces intérêts mais je pense que le plan dans son ensemble gère tout ça », a dit M. Duggan au Bulletin.
(Trad.: CB)