Développement dans Aylmer-Nord
Le projet du parc Harmonie crée des mécontents
Le 15 mars, le conseil municipal a approuvé l’extension des services municipaux vers un projet domiciliaire situé hors du périmètre urbain d’Aylmer. Le « parc Harmonie » a suscité une certaine bisbille autour de la table du conseil.
Malgré des hésitations à l’approbation de l’extension des services municipaux à l’extérieur du périmètre urbain, à l’est de l’intersection de la rue Vivaldi et du chemin Pink, les conseillers ont voté en faveur à raison de 16 à 3.
Catherine Marchand, directrice intérimaire à l’urbanisme, a fait appel au passé pour expliquer pourquoi un projet domiciliaire est aujourd’hui considéré à l’extérieur du périmètre urbain.
« En 1988, l’ancienne ville d’Aylmer, avait demandé l’arrêt des opérations d’une carrière à cet endroit. Par la suite, l’ancienne ville avait approuvé le retrait de cette propriété de la zone agricole. En 1991, la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ), qui traite des questions de zonage agricole, avait accepté d’exclure la propriété de la zone agricole permanente », explique Mme Marchand.
Mme Marchand a fait remarquer que même en 2000, la propriété était consi-dérée comme étant située hors du périmètre urbain mais que la construction résidentielle y était permise. En 2008, un rapport avait informé le Comité consultatif d’urbanisme (CCU) qu’un zonage résidentiel avait été accordé à cette propriété en 1998.
De plus, en 2008, un rapport fut présenté au CCU pour la première phase du Projet Harmonie. Le conseil a eu droit à une première présentation en 2009, mais le point fut retiré de l’agenda. En 2012, le conseil a finalement approuvé le projet.
L’un des trois conseillers qui s’est opposé à la motion est le conseiller du district en question, le conseiller de Lucerne Mike Duggan. « Nous devrions remplir des espaces libres à l’intérieur du périmètre urbain et non construire à l’extérieur du périmètre et ainsi abattre des arbres. Je suis contre l’étalement urbain, en particulier à l’extérieur du périmètre établi dans notre nouveau plan urbain. »
Le conseiller du Plateau, Maxime Tremblay, comprend très bien le point de vue de M. Duggan; mais, il a fait remarquer que de renverser une ancienne décision pourrait être coûteuse pour la Ville.
« L’entente remonte à plusieurs années et, du fait, nous y sommes légalement liés. Si nous changeons quelque chose maintenant, nous pourrions aboutir devant les tribunaux et nos chances de gagner seraient minces. Je suis d’accord qu’il faut respecter le périmètre urbain et la densité mais dans le cas présent, c’est un mal nécessaire. Je ne peux pas approuver l’usage de fonds publics sachant que nous les perdront », soutient M. Tremblay.
Selon le registre de taxation de Gatineau, l’importante propriété appartient à Mescan Inc. Selon le Registraire des entreprises du Québec, Thierry Mesana est le seul actionnaire de la compagnie.
(Trad.: CB)