Coup de cœur pour le Marais du Canard Branchu
Laurent Robillard-Cardinal
Pour la Saint-Valentin, la Commission de toponymie du Québec a identifié douze coups de cœur parmi les quelque 1 500 noms qu'elle a officialisé l'an dernier. Parmi le lot, on y retrouve le « Marais du Canard Branchu » officialisé en 2014, et que l’on retrouve à Deschênes.
Le but de l'exercice piloté par la Commission de toponymie du Québec est de faire la promotion d'une toponymie qui se démarque par un niveau élevé de qualité. Howard Powles, président de l'Association des résidents de Deschênes (ARD), était ravi de voir que la Commission a souligné la qualité du nom du marais. « C’est très satisfaisant, car cela a pris un effort pour que le nom soit accepté par la Ville. Jacinthe Grégoire du service de l’Environnement à la Ville a aidé avec cela et bien sûr Gérard Desjardins du club des ornithologues de l’Outaouais a été un peu à la source du choix du nom », a expliqué Howard Powles, président de l'Association des résidents de Deschênes (ARD).
Le Marais du Canard Branchu rappelle, selon le Comité de toponymie de la Ville de Gatineau, une espèce de canard typiquement nord-américaine que l’on retrouve en abondance dans ce marais. « Le canard branchu se nourrit en surface comme les barboteurs, mais est classé parmi les canards percheurs par les spécialistes. Il niche habituellement dans les arbres; il peut donc facilement être amené à s’établir dans des nichoirs. Ce canard était devenu rare en 1900, mais l’espèce est plutôt stable de nos jours grâce à des mesures restrictives mises en place entre 1918 et 1941, incluant l’interdiction totale de la chasse. Beaucoup de naturalistes et de chasseurs considèrent le canard branchu comme le plus beau canard d’Amérique du Nord, voire du monde entier. » Les canards peuvent être observés à partir du petit pont de bois qui enjambe le marais, situé à l’extrémité sud-ouest du chemin Vanier à Aylmer.
Outre le Marais du Canard Branchu, deux îles à Deschênes détiennent également une désignation officielle, soit l’île Conroy et l’île Mary-McConnell. Le nom Conroy fait référence à la grande famille pionnière du même nom et Mary McConnell fut l’épouse de Robert Conroy, le patriarche de la famille Conroy.