Améliorez le PublisSac, ne l’interdisez pas
Les « sacs publicitaires » sont l’exemple typique d’un marketing irresponsable. Les municipalités subissent des pressions pour interdire les sacs afin de réduire les déchets. À Aylmer, les sacs publicitaires sont trop utiles pour qu’on s’en débarrasse. Pourquoi démanteler un système qui fonctionne, alors que de simples améliorations peuvent faire une grande différence.
Le problème du sac, c’est que certains dépliants sont impossibles à recycler ou à réutiliser s’ils sont brillants. Le sac lui-même est en plastique, et donc difficile à recycler. Un autre problème est le désordre qui se produit dans les entrées des immeubles d’habitation lorsque les sacs publicitaires s’empilent de manière désordonnée.
Le Bulletin a demandé à ses lecteurs de réutiliser - et non de recycler - tout le papier journal qu’ils reçoivent à la maison. Réutiliser le papier journal pour emballer le compost, pour le paillis de jardin ou pour allumer des feux est bien plus respectueux de l’environnement que le jeter dans le bac bleu. Le contenu du bac bleu est trié et envoyé dans différents pays pour un traitement final. Certains déchets recyclables sont vendus sur un marché (comme le papier journal), mais certains sont traités comme des déchets sans seconde vie. Tout cela constitue une dépense pour nos villes (lire : les contribuables), à laquelle s’ajoute le Québec (qui rembourse aux villes une partie du déficit de recyclage). La ville de Québec exige alors des producteurs de papier, comme ce journal, ou des entreprises qui exploitent des circulaires, qu’ils versent au gouvernement du Québec un taux fixe sur tout le papier journal qui sort d’une imprimerie. Ainsi, la démarche écologique des villes et des provinces consisterait simplement à exiger que toutes les circulaires soient facilement compostables, tout comme le papier journal.
Il y a longtemps qu’un arbre n’a pas été abattu pour fabriquer du papier journal, si c’est un problème pour les lecteurs concernés. Le papier journal est fabriqué à partir de sous-produits de l’industrie du bois, ce qui réduit en fait les déchets au Québec! Et l’encre des journaux est à base végétale, là encore moins nocive pour l’environnement que les produits chimiques utilisés dans les décennies passées. Les sacs eux-mêmes pourraient être à base de végétaux, plutôt qu’en plastique, et pour ce qui est des entrées en désordre, eh bien une solution commence à la maison.
En Outaouais, à Aylmer, les gens cherchent plus à lire, pas moins. Autour du bureau du Bulletin, on peut voir des gens qui lisent des dépliants de l’avant à l’arrière! Ils ne cherchent pas seulement des coupons ou des offres spéciales. Ils passent du temps à lire quelque chose de nouveau. Avec les journaux à l’intérieur, le PubliSac est davantage utilisé pour la diffusion de l’information.
Sachant que de nombreuses personnes souhaitent lire davantage, mais n’ont pas l’habitude - ou les moyens - d’acheter plus de magazines, de livres et de journaux, promouvoir l’interdiction des sacs publicitaires frise l’élitisme.
Que diriez-vous de consacrer vos efforts à l’interdiction des sacs publicitaires à leur amélioration - et à la croissance du Bulletin! - en ajoutant du contenu aux sacs publicitaires?
(Traduction)