Agrandissement du stationnement Rivermead

La proposition du conseiller Bégin est rejetée 

 

Laurent Robillard-Cardinal

L’idée de construire un stationnement étagé  plutôt que d’agrandir l’actuel stationnement que proposait le conseiller de Deschênes, Richard Bégin, a été rejetée. En janvier dernier, M. Bégin et le conseil avaient reporté la demande d’un prêt de 3 millions $ de la STO pour l’acquisition de terrains dans le but d’agrandir le parc-o-bus à l’angle du Chemin Aylmer et de la rue Rivermead. M. Bégin s’opposait à l’étalement de plus d’asphalte pour agrandir le parc-o-bus mais la STO, quant à elle, trouvait qu’un stationnement étagé était trop coûteux. « Le ministre des Transports, Robert Poëti, se montre plutôt tiède à l’idée de construire des stationnements étagés dans les parc-o-bus. Il l’a fait valoir ouvertement à plusieurs occasions », dit Gilles Carpentier, président de la STO.

 

M. Carpentier dit que les coûts en sont trop élevés, « l’agrandissement du stationnement est estimé à 3 millions $ alors qu’un stationnement de cinq étages coûterait 14 millions $. Je comprends les préoccupations de M. Bégin mais cet agrandissement sera esthétique. » M. Bégin croit que l’étude des options était de courte vue. « L’étude n’a pas tenue compte de certaines avenues possibles, mais j’ai acquiescé puisque le transport en commun est important pour la ville », dit M. Bégin, militant de longue date pour le patrimoine d’Aylmer. « On peut créer des édifices qui camouflent les stationnements. Il aurait été intéressant de faire ça ici du fait qu’on reconnaît déjà le caractère patrimonial du Chemin Aylmer. J’imagine qu’on n’était pas prêts. 

 

Dans l’immédiat, l’étape la plus importante est l’acquisition de terrains et, peut-être, dans des mois ou des années, on pourra faire avancer ces dossiers et reconsidérer l’agrandissement du stationnement », dit M. Bégin, président du Comité d’urbanisme de la Ville. « Ce que je veux, c’est d’améliorer la qualité de vie et l’esthétique de la ville. Les stationnements asphaltés à perte de vue sont non seulement laids mais ils contribuent aussi à l’effet d’îlot thermique urbain. Ce n’est pas très écologique non plus et nous devons évoluer. L’ère de tels grands stationnements est dépassé », dit M. Bégin, ancien président de l’Association du patrimoine d’Aylmer. J’espère qu’on saura trouver des solutions plus intelligentes pour l’avenir », ajoute M. Bégin, « l’important c’est qu’on ne puisse pas voir le stationnement à partir du Chemin Aylmer. »

 

Construire en hauteur plutôt qu’en étendue

 

Selon la vision de M. Bégin, l’architecture d’un stationnement étagé pourrait très bien s’harmoniser avec l’aspect patrimonial du Chemin Aylmer. « Ce ne serait pas un édifice carré, il aurait une architecture intéressante », dit M. Bégin, « Un stationnement étagé dans la partie sud du terrain nous permettrait, de plus, de transformer en espace vert la portion qui longe le chemin. » Le temps presse puisque le parc-o-bus temporaire de l’Hippodrome, qui compte 200 places, disparaîtra quand les travaux de construction du quartier Connaught seront entrepris.

 

Le parc-o-bus Rivermead peut accueillir 507 voitures; ce dernier se remplit tôt le matin et les automobilistes sont forcés de stationner sur la rue ce qui ennuie les résidents. « J’ai reçu plusieurs plaintes à cet effet », dit M. Bégin, « il faut une solution à long terme. »  (Trad.: CB)