50e anniversaire du drapeau canadien
Aylmer fait partie de son histoire
Julie Murray
Le drapeau rouge et blanc du Canada est connu à travers le monde. À plusieurs égards, il agit comme ambassadeur de notre pays; déjà, il était le symbole d’efforts pour le maintien de la paix dans le monde. On recommande souvent aux jeunes américains qui voyagent à l’étranger de coudre un petit drapeau canadien sur leur sac à dos ce qui facilitera des relations amicales dans d’autres pays.
Aujourd’hui, on ne peut s’imaginer le Canada sans cet icône qui vole au vent à la grandeur du pays. Toutefois, il y a cinquante ans, on ne savait pas au juste quel drapeau représenterait ce pays. L’histoire derrière le drapeau inclut deux hommes d’Aylmer qui ont joué un rôle important dans le choix de la Feuille d’érable, qui fête cette année ses 50 ans.
En 1964, alors que les débats entourant le drapeau faisaient rage, l’ancien conseiller d’Aylmer Frank Thérien et son beau-frère Gérard Quenneville, avaient une entreprise de sérigraphie, ici à Aylmer.
Un jour, M. Thérien a apporté des échantillons des concepts proposées pour le nouveau drapeau à l’un de ses clients, le magasin de sport Ritchie de la rue Bank à Ottawa.
Par hasard, un journaliste de Canadian Press était à la boutique et a pris en photo M. Thérien et les différents modèles de drapeau. Les photos sont devenues « virales » presqu’instantanément. D’autres journalistes, dont des journalistes des magazines Time et Life, ont communiqué avec les deux hommes d’Aylmer. Ces derniers ont reçu tellement de commandes de gens de partout dans le pays qu’ils avaient peine à fournir. Le premier ministre de l’époque, Lester B. Pearson, a commandé un drapeau, de même que Tommy Douglas, leader du NPD. M. Douglas a même invité M. Quenneville à un ralliement pour faire la promotion de la version NPD du drapeau.
Bien que quelques-uns pensent encore aujourd’hui au Red Ensign (l’insigne rouge), les Canadiens ont fini par choisir un concept qui ne faisait pas référence au passé colonial du Canada ni aux accrochages entre les populations anglophone et francophone. Ils ont donc adopté un drapeau qui unit les Canadiens dans l’amour qu’ils portent à la grande beauté naturelle de ce pays… et, bien sûr, à son sirop d’érable.